Dans la presse, deux articles sur un auteur que j’avais totalement oublié Dan O’Brien, un de ces auteurs des grands espaces américains qui, le temps d’une lecture, font reculer nos murs et souffler dans nos appartements l’âpre vent des plaines.
C’est dans Télérama et dans l’Express, à propos de son dernier roman Les bisons du Cœur brisé publié au Diable Vauvert.
J’avais lu ses quatre premiers romans, sur les conseils d’un ami pour le premier. L’esprit des collines, polar classique dans sa trame (un ancien du Vietnam traque les assassins de son frère), mais éblouissant dans sa forme, par la puissance des descriptions, et le souffle épique et lyrique qui l’anime. J’ai en particulier le souvenir ému d’une histoire parallèle à celle du personnage principal, qui voit un vieux chasseur traquer le dernier loup de la région, c’était magnifique. Le suivant, Au cœur du pays, beaucoup plus sombre, retrace la lutte inégale de ranchers endettés mais attachés à leur terre contre un banquier résolu à racheter leurs terres. Un roman âpre, très émouvant dans sa description de la relation entre les ranchers et leur terre, superbe dans la peinture de la nature, jamais idéalisée mais rendue dans toute sa beauté mais également sa violence.
J’ai arrêté de le lire après Brendan prairie, où les convictions écologistes de l’auteur (parfaitement justifiées et respectables au demeurant), plombent le roman, le militant prenant le pas sur le romancier. Pour ceux qui aiment la nature, les grands espaces et la vie sauvage, Dan O’Brien qui, en plus de rancher et écrivain est également fauconnier, à écrit un beau récit d’initiation, Rites d’automnes, lié à son activité dans une association qui tente de réintroduire le faucon pèlerin.
J’essaierai sans doute le dernier, en espérant retrouver l’auteur qui m’avait tant touché.