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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 14:27

Parmi les DvD conseillés par l’incontournable guide du cinéma pour les enfants, il y a trois opus des aventures de Sinbad, les trois produits par le géant de l’animation Ray Harryhausen.

 

Sinbad.jpg Mes deux gamins sont maintenant des habitués des « vieux films », avec effets spéciaux kitsch, éventuellement en noir et blanc, et même parfois muets. Mais je commençais à me dire qu’ils devaient être des extraterrestres comparés à leurs copains nourris aux Spiderman, Batman, Disney survoltés, et autres super héros plus ou moins manganisés.

 

Samedi, test grandeur nature avec un copain de Gaby, 6 ans comme lui. Mon grand choisi Le voyage fantastique de Sinbad, réalisé en 1974. Avec, outre le beau Sinbad et ses chemises largement ouvertes sur des pectoraux bien dessinés, alias John Pillip Law, un petit monstre volant, de la magie, une figure de proue animée qui se bat contre Sinbad et ses copains, un oracle au look vaguement hellénique, et en vedette, une statue de Kali qui armée de six sabres leur donne du fil à retordre, et surtout un centaure cyclope qui, après s’être battu contre une sorte d’aigle/lion sera, bien entendu, défait par le valeureux Sinbad.Sinbad-girl-01.jpg

 

Je serais hypocrite de ne pas citer également pour le plaisir des papas, l’héroïne de service, alias Caroline Munro, qui maîtrise parfaitement ses deux expression (« j’ai peur » et « qu’il est beau Sinbad », avec une variante, « j’ai peur mais qu’il est beau Sinbad »), et surtout revêt des tenues superbes qui, si elle ne sont pas forcément adaptées à l’aventure en milieu hostile, permettent de mettre superbement en valeur ses meilleurs atouts. Je signale pour ne pas être taxé de machisme que Sinbad est là pour le plaisir des mamans, et que son jeu non plus ne brille pas par son inventivité.

 

Résultat : deux gamins complètement scotchés devant l’écran, absolument insensibles bien entendu au côté kitsch, sans parler de la présence de divinités indiennes en pleine Méditerranée, mais angoissés juste ce qu’il faut pour avoir peur, mais pas trop, et enthousiasmés par les prouesses au sabre de Sinbad (pourtant très, très éloignées des chorégraphies à la Jet Li, et c’est peu de le dire).

 Simbad-Kali.jpg

Et surtout deux minots finalement bien contents que je vienne avec eux pour le dernier quart d’heure, après l’apparition de l’effrayant cyclope/centaure (ce qui m’a permis d’apprécier une fois de plus le jeu délicat de la belle Caroline).

 

Parce qu’à cet âge, un monstre est un monstre, qu’il soit animé avec les dernières technos 3D, ou que ce soit une bonne vieille marionnette animée à la main, et projetée en transparence. Parce que le monde est encore magique, et que si le héros à l’air inquiet, c’est forcément qu’il y a des raisons de l’être. Et surtout parce qu’ils ont envie d’y croire.

 

Moins blasés que leurs aînés, certainement beaucoup plus sensibles au premier degré de la narration, et aussi et surtout beaucoup plus ouverts à toutes les possibilités de l’imagination, ils ont tremblé, espéré, applaudi. Moralité, montrez très jeunes de vieux films à vos gamins, des films qui sollicitent encore leur imagination et leur fantaisie. Plus tard, il sera trop tard, ils auront perdu une certaine faculté d’émerveillement que je suis en train de retrouver avec un immense plaisir.

sinbad-centaur1.jpg 

Vive Sinbad, vive Ray, vive le cinéma.

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commentaires

C
Quand on voit Caroline, on comprend l'émerveillement du papa...
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T
c trop bien simbad et le barin mais le texte in est dure
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  • : Le blog de Jean-Marc Laherrère
  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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