Bien que cela soit la première fois que je chronique un bouquin de Terry Pratchett sur mon blog tout neuf, j’ai lu une trentaine de ses romans, en ai chroniqué un bon nombre sur feu mauvaigenres, et en ai parlé des heures durant avec des copains. C’est pourquoi il m’est très difficile d’en parler, une fois de plus, sans avoir l’impression de radoter sérieusement. Mais comme c’est la première fois ici, je me lance.
Ce roman fait suite aux ch'tits hommes libres ne fait pas partie des Annales du disque-monde, mais en partage l'univers, et un des personnages vedette en la personne de Mémé. On y retrouve le même humour, la même humanité, la même façon de parler de notre monde et de ses tares en prétendant raconter des bêtises sur un monde magique flottant sur le dos d'une tortue. Passionnant, drôle et émouvant, comme toujours. Indispensable comme tous les écrits de cet anglais génialissime.
Un petit exemple de cet humour très british, d’autant plus savoureux qu’on a lu les autres romans, et qu’on connaît les personnages dont il est question.
- Et vous êtes obligée de suivre ce qu’elle dit ? demanda Tiphaine.
- J’écoute ses conseils, répondit mademoiselle Niveau avec froideur.
- Maîtresse Ciredutemps est la sorcière en chef alors, c’est ça ?
- Oh non ! se récria mademoiselle Niveau d’un air scandalisé. Toutes les sorcières sont sur un pied d’égalité. On n’a rien qui ressemble à des sorcières en chef. C’est tout à fait contraire à l’esprit de la sorcellerie.
- Oh, je vois, fit Tiphaine.
- Et puis, ajouta mademoiselle Niveau, maîtresse Ciredutemps ne permettrait pas une chose pareille. »
Terry Pratchett / Un chapeau de ciel (L’Atalante, 2007)