Un recueil court, noir, sans sucre d’Emmanuelle Urien.
13 personnages, en marge, maltraités, mal dans leur peau … beaucoup de femmes, quelques hommes et même un gamin. Beaucoup de détresses ordinaires, quelques destins extraordinaires. Le désarroi face à la maladie, la folie … et la mort.
13 nouvelles noires, folles, grinçantes, méchantes, affolantes, drôles.
13 points de vues, narrations, plongées dans l’humanité, plus ou moins perturbée, d’un personnage.
Mais encore et surtout, 13 petites noires, étincelantes, fignolées, ficelées, façonnées à la perfection.
Un recueil qui porte très bien son titre. Pas de flotte pour allonger la sauce. Pas de lavasse. Que du noir, du ristretto. Intense, parfumé, savoureux, amer, concentré. A déguster sans modération, sauf pour ceux que le noir empêche de dormir …
Je sais bien que c’est un peu court, mais il me semble difficile d’en parler davantage quelques jours après avoir écrit sur Toute humanité mise à part. Je pourrais répéter ici tout le bien que j’en disais alors, quasiment mot pour mot. Les histoires sont différentes, les qualités d’écriture et d'émotion sont les mêmes.
Emmanuelle Urien / Court, noir, sans sucre (L’être minuscule, 2005)