Un tout petit dernier avant de m’envoler pour … Buenos Aires.
Hier le Monde publiait un article sur la vie d’un couple, deux enfants, gagnant 3200 euros par mois (ce qui fait d’eux une famille aux revenus médians, c'est-à-dire que 50 % des français gagnent plus, 50% gagnent moins). Le plus intéressant n’était pas l’article lui-même, mais les réactions des internautes.
Et surtout celles qui protestaient que l’on s’apitoie sur le sort de ces nantis / privilégiés / riches, cochez la bonne réponse. Quand on lit ça, on se dit que la droite, le patronat, le capitalisme (n’ayons pas peur des mots) ont gagné la bataille des mots, et donc, malheureusement, la bataille tout court ! Comment en est-on arrivé à considéré comme privilégiés des gens qui ont un boulot stable, qui ne doivent ce qu’ils gagnent qu’à leur labeur, et qui gagnent un salaire décent, sans plus ? Comment en est-on arrivé à traiter de nantis des gens qui vivent, simplement, avec le minimum qu’une société aussi riche que la société française devrait assurer à tous ? Les vrais privilégiés, et le matraquage médiatique à leur service ont gagné.
La normalité, ce qui devrait être au minimum le lot de tous est maintenant présenté comme un privilège. Sous-entendu, si vous avez ça, ou un peu plus, estimez vous heureux et fermez-là ! Le poison a fait son effet. Oui, je suis privilégié. Non pas de gagner ce que je gagne, mais d’être né dans un pays où les luttes passées (en 36, 45 et 68 entre autres), ont permis d’arriver à une certaine justice sociale. J’ai le privilège d’avoir eu des parents, grands-parents etc … qui se sont battus, durement. Le poison est là, l’antidote ?
Lire par exemple le retour du Poulpe sous la plume de son créateur Jean-Bernard Pouy sur Rue89, il propose un programme électoral qui me va tout à fait. Lire le dernier Evangelisti (dont j’ai parlé il y a quelques jours). Ne plus regarder la télé (facile !) …
Au milieu de tout ça, une petite bonne nouvelle, j’ai réagis un peu vite ci-dessous en disant que le PS en général, et mon député en particulier, ne semblaient guère se préoccuper des attaques du président contre la laïcité. J’ai reçu le lendemain de mon billet une lettre de mon député me signalant que Jean Glavany avait déposé un projet de loi de défense de la laïcité. Mea culpan, et à suivre.
Pour finir, un petit lien, pour une balade verte et tranquille sous la plume de Pascal Dessaint.
Voilà, ciao, les prochaines chroniques seront argentines.
Hasta la vista.