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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 14:40

Coucou ... Le monde moderne est quand même incroyable : Je suis à des milliers de km de chez moi, je suis passé de l’hiver à l’été, il fait une chaleur à crever ... mais je peux continuer à alimenter mon blog depuis un kiosque internet. Il faut juste que je fqsse gqffe q ce putqin de clqvier qwerty !!!

Après le Chainas, un peu de divertissement était le bienvenu. Coup de chance, Rivages publient d’un seul coup d’un seul trois romans (ou rééditions) d’Elmore Leonard, vieux routier du polar yanqui, impeccable tricoteur d’histoires. Un auteur avec lequel on est sûr, au minimum, de passer un excellent moment. D’autant plus que son dernier, Le kid de l’Oklahoma est un excellent cru.

Leonard-kid.jpg1921, Oklahoma. Carlos Webster, 15 ans, croise pour la première fois la route d’Emmett Long, qui vient braquer un drugstore. La même année, Carlos descend un voleur qui s’en est pris à son bétail. Six ans plus tard, il est devenu Carl Webster, un marshal qui commence à faire parler de lui, quand il descend Emmett Long. La scène a eu un témoin, qui s’empresse d’enjoliver le récit pour la presse. La légende de Carl Webster est née. Elle ne fera que grandir, embellir, et attirer les cinglés, au nombre desquels Jack Belmont, fils d’un millionnaire du pétrole, qui s’est mis en tête de devenir l’ennemi public numéro 1.

Avec ce roman noir Elmore Leonard fait la synthèse entre ses premiers westerns et ses polars.

Il se situe à une époque intermédiaire, dans les années 20-30, où les figures mythiques du crime sont des gangsters en voiture mais avec une légende, et une histoire proche de celles de frères James où d’un Sundance Kid. Bonnie et Clyde, Dillinger, autant de noms qui évoquent des images sépia, légendaires, plus proches de l’imaginaire du far west que des chefs de gang trafiquants de drogue. Webster lui-même, est plus shérif style Lancaster, champion pour dégainer, que flic ou privé à la Bogart.

Le ton noir, social, est celui de ses westerns (dont il me faudra reparler ici, car j’en suis un grand fan) plus que celui de ses polars, habituellement plus humoristiques. L’époque choisie, elle, est la grande époque du roman noir américain. D’un autre côté, on retrouve une thématique présente dans ses westerns : le rôle d’une presse naissante dans la création des mythes modernes.

Tout cela avec la fluidité d’Elmore Leonard, ce métier, cet art qui donne l’impression, comme chez McBain, qu’il doit être très facile d’écrire de telles histoires. Grave erreur !! Très grave erreur !! C’est du grand art, de cet art poussé au point de laisser une impression de facilité.

Elmore Leonard / Le kid de l’Oklahoma (Rivages/thriller, 2008).
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commentaires

M
Bonjour,<br /> je m'appelle Hector Paoli et je suis éditeur chez Moisson Rouge, une<br /> nouvelle maison d'édition indépendante consacrée au roman noir.<br /> Notre premier livre est sorti en janvier 2008 et s'intitule "Des vies<br /> parallèles" de José Ovejero, un auteur espagnol. Nos deux prochains, à<br /> paraître en mars, sont une réédition du Crépuscule des stars de Robert<br /> Bloch et un western urbain d'un jeune auteur mexicain adoubé par Taïbo<br /> II. Souhaiteriez vous recevoir nos ouvrages en service de presse afin<br /> d'en faire éventuellement une chronique sur votre site ?<br /> N'hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question.<br /> <br /> Hector Paoli<br /> <br /> www.moisson-rouge.fr
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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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