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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 16:35

will-be-blood.jpgL’avantage de passer des vacances dans une grande ville, c’est qu’en plus du temps que l’on a toujours pendant les vacances, on y trouve des cinémas, et des baby-sitters ! Donc on a enfin eu le temps et l’occasion d’aller au cinéma, et on a même pu voir un film qui, si je ne m’abuse, n’est pas encore sorti en France !

Un chef d’œuvre, qui vous retourne la tête et vous laisse groggy. There will be blood, de Paul Thomas Anderson avec le monumental Daniel Day-Lewis (qui a très justement gagné l’oscar).

Un film qui pourrait être au mythe des premiers grands magnats et capitalistes qui ont fondé leur fortune sur le pétrole, ce que Les portes du paradis de Michael Cimino fut pour le conquête de l’ouest : Une entreprise de démythification absolument géniale, portée par un réalisateur et des acteurs au sommet de leur art.

La première scène, déjà donne le ton : Une quinzaine de minutes sans paroles, avec une musique qui par moment vous vrille les nerfs, et les grognements de fatigue et de souffrance d’un Daniel Day-Lewis qui, déjà, crève l’écran.

Le reste sera à l’avenant, rude, rugueux, sans pitié, à l’image du personnage principal. En plus de la description des premiers pas de l’industrie pétrolière, c’est également une peinture sans concession de la religion, de la famille, et des valeurs américaines que nous livre ce film indispensable.

Il faut revenir sur l’interprétation de Daniel Day-Lewis. Il est absolument monstrueux, incarnation d’un personnage d’une dureté implacable, d’une violence rentrée qui ne demande qu’à exploser, calculateur, rusé, maquignon, insensible à la douleur, qu’elle soit la sienne ou celle des autres. Capable de tuer si besoin, d’acheter sinon. Toujours sur le fil du rasoir, à la limite d’une folie que l’on sent présente, à fleur de peau. Un vrai personnage de roman noir.

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commentaires

S
Bonjour,<br /> <br /> Pour ma part, je suis assez partagé concernant ce film. Une chronique plus complète sera visible dès demain sur mon blog. En attendant, voilà comment je compte la conclure.<br /> <br /> J'avoue que j'ai du mal à recommander ou non ce film. Expressément à fuir pour celui qui recherche le divertissement, le film possède quelques atouts qui plairont à celui qui sait apprécier les films contemplatifs. Pas franchement agréable à suivre, le film laisse toutefois une impression assez bonne. On regrette toutefois, non pas la longueur mais les longueurs du film, qui desservent incontestablement le film. On regrette aussi que le traitement réservé à l'exploitation du pétrole soit si peu intéressante, le film se focalisant surtout sur le long chemin d’un misanthope vers la folie (incarné par un Daniel Day-Lewis impérial qui eclipse par son talent la majeure partie des autres acteurs, plutôt convaincants pourtant). Et justement, en matière de parcours hors du commun d'hommes sombrant dans la démence, des films comme "Aviator" et "Scarface" (similaires pour la progression vers la folie qu'ils narrent, leur mise en scène inspirée, leur longueur, leur performance d'acteurs et leur conclusion onirique) auront ma préférence s'il doit y avoir revisionnage. Car si j'ai globalement apprécié le film la première fois, sans vraiment l'aimé pour autant, il ne m'a pas complètement convaincu non plus. Je préfère donc m'en tenir à cette première impression plus ou moins positive.<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Shin.
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P
l'apparition progressive de la vérité sur l'entrepreneur (misanthrope, haineux) et le prédicateur (vrai-faux prophète) sont une grande réussite. musique obsédante, grinçante, comme le film. Décidément, souvent d'accord avec toi, JM.<br /> Paco.
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M
Il sort le 27 février, j'ai vu la bande-annonce à l'Autan à Ramonville...
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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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