Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 19:34

Nick Travers a été élevé par Loretta et Jojo, dans leur Blues bar de la Nouvelle-Orléans. Nick est blanc, ancien joueur de football et est devenu prof à la fac, spécialiste du Blues. Loretta et Jojo sont noirs, Loretta a été chanteuse de blues. Quand deux malfrats viennent la bousculer et lui poser des questions sur son frère Clyde, ancienne gloire de la soul, qu’elle croit mort depuis quinze ans, elle demande de l’aide à Nick. Celui-ci, habitué à enquêter pour retrouver de vieux bluesmen oubliés, va se renseigner et, s’il est toujours vivant, essayer de le retrouver. Dans le même temps, du côté de Memphis, Abby, jeune fille d’une vingtaine d’année, fuit les tueurs qui ont abattus ses parents.

Une petite précision, ce roman est paru en grand format au masque, et c’est rivages noir qui en assure la réédition en poche.

Les différentes critiques, pubs, quatrièmes de couvertures font appel à Faulkner, Chandler, Burke ou Willeford pour parler de ce roman d’Ace Atkins. Moi il me fait plutôt penser à Crumley. Pour ses personnages, pour l’amitié qui les lie, pour leur facilité à faire de gros, très gros dégâts autour d’eux … Mais également pour la galerie de méchants complètement allumés, que je verrais bien face à Milo et Sughrue, pour ses femmes fatales … Un Crumley qui aurait changé le Montana et le Texas pour le sud. Quoi qu’il en soit, vous remarquerez que les références sont plutôt élogieuses, à juste titre.

Des méchants délectables, une belle galerie de personnages secondaires, une intrigue plutôt classique émaillée de très belles scènes de castagne. C’est déjà bien. Et en prime un voyage historique, géographique et humain au pays du blues et de la soul généreux, érudit et mélancolique. Un voyage d’une grande sincérité qui ravira tous les amateurs de cette musique, enchantés de la voir défendue avec autant de talent et d’amour.

Ace Atkins / Blues bar  (Dark end of the street, 2002), Rivages noir (2008). Traduction de l’américain par Nathalie Mège

Partager cet article
Repost0

commentaires

H
<br /> Raté… 4 ans plus tard, le deuxième n'est toujours pas ressorti en poche.<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Mais que fait Rivages ?<br /> <br /> <br /> <br />
D
Son "Dirty South Rap" est un excellent moyen de ce plongé dans la bounce de la New Orleans. Atkins y cause entre autre d'une filiation entre le blues et le rap. La chose est parue aux éditions du masque en grand format. Avec Nick Travers en héro récurent, ce serait bon que Rivages/Noir le sorte en poche.
Répondre
J
<br /> J'ai vu ça en cherchant des données sur l'auteur, et je me suis alors souvenu que j'en avais lu le plus grand bien lors de sa sortie. Connaissant la cohérence de Rivages, on peut parier sans risque<br /> qu'ils publieront ce titre en poche.<br /> <br /> <br />
A
Jamais lu cet auteur. Merci pour le conseil
Répondre

Présentation

  • : Le blog de Jean-Marc Laherrère
  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
  • Contact