Rivages continue à rééditer les romans d’Elmore Leonard. Merci Rivages. Glitz était précédemment paru aux Presses de la Cité sous le doux titre de : Le jeu de la mort.
Vincent Mora est flic, à Miami. Mais pour l’instant il se trouve en convalescence à Porto Rico, après s’être fait tirer dessus par un voleur mal inspiré ayant tenté de lui prendre son portefeuille. Ce qui n’aurait dû être qu’un séjour tranquille devient un peu mouvementé quand il s’aperçoit que Teddy Magyk, qu’il avait arrêté pour le viol et le meurtre d’une vieille femme, se trouve à Porto Rico et semble en avoir après lui. Teddy qui fait une fixation, et veut absolument abattre Vincent. Tous les moyens seront bons. L’affrontement se déplace vite à Atlantic City, ville de casinos, avec le bon goût, les truands et les pigeons que cela implique. Teddy apprendra, à ses dépends, que ce n’est pas si facile de que ça de descendre Vincent Mora.
Comme je suis un peu fatigué par un rude week-end frontignanais, j’ai très envie d’être bref quoique complet. Cela donnerait : Du pur Leonard.
Pour ceux qui connaissent déjà, cela devrait suffire. Mais comme je suis un garçon consciencieux, et respectueux envers ceux qui prennent la peine de perdre quelques minutes de leur précieux temps à lire mes élucubrations, je vais développer, un tout petit peu.
Du pur Leonard, cela se décline de la façon suivante : Intrigue au cordeau, dialogues ciselés, superbe galerie de cinglés, regard amusé sur la vulgarité et la bêtise des truands, ici liés aux casinos, style vif et drôle, scènes visuelles et dynamiques … Du pur Leonard donc, avec son humour, son amour des personnages, et cette facilité apparente qui pourrait laisser croire que c’est facile d’écrire comme ça. Ce qui serait, bien entendu, une grave erreur.
D’ailleurs, il n’y a qu’un Elmore Leonard.
Comme je suis vraiment très consciencieux, j’ai cherché ce que signifie Glitz : Clinquant, tape à l’œil, d’un luxe tapageur (et pas forcément de bon goût). Comme ça, j’ai appris quelque chose aujourd’hui.
Elmore Leonard / Glitz (Glitz, 1985), Rivages noir (2008). Traduction de l’américain par Fabienne Divigneau.