De retour de Frontignan, où je me rends pour la deuxième fois, quelques impressions …
La cuvée FIRN 2008 du Domaine du Mas Rouge, Muscat de Frontignan sec, était parfaite : fruitée sans la moindre trace de lourdeur. Un vrai plaisir à déguster à l’ombre des platanes.
Ce fut un plaisir de voir, ou revoir quelques adhérents de 813 : Hervé Delouche, Michel Trigory, Corinne et Black Jack de la Noir Rôde, et tous les auteurs présents et membres de 813.
J’ai eu la chance de discuter avec Caryl Férey, possible prochain lauréat du prix 813. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous n’avons pas parlé rugby, malgré l’actualité du week-end, mais Argentine, pays dont il revenait et qui pourrait bien être le cadre d’un futur roman.
J’ai bien failli me retrouver bombardé traducteur de Colin Bateman pour la table ronde « De l’influence de la religion sur le politique », animée superbement par Christine Ferniot. Heureusement pour tous, grâce à Doug Headline qui se trouvait là, et a traduit, entre autres petits auteurs inconnus, des gens comme Donald Westlake et Elmore Leonard, la langue anglaise, et l’humour irlandais de Colin Bateman ont échappé au carnage.
Un Colin Bateman que le public a découvert aussi drôle à l’oral qu’à l’écrit, aussi simple et modeste que talentueux. Vérification, sans surprise, que ce sont souvent les meilleurs qui ont le moins la grosse tête.
Deux auteurs dont je n’avais jamais entendu parler m’ont semblé passionnants lors des débats : Fabrice Bourland qui a publié chez 10x18 deux romans mêlant fantastique et roman policier (et en littérature j’adore les mélanges), et Gérald Bronner brillantissime, autant en présentant son roman Comment je suis devenu super-héros, que dans ses analyses sociologiques du retour de l’influence de la religion dans le politique.
Scoop : Jake Lamar n’aime pas George Bush ! On s’en doutait un poil. Il le dit très bien. Il m’a confirmé aussi que je n’étais pas le seul à voir dans l’arrivée de Rachida Dati dans notre beau gouvernement un écho à Melvin Hutchinson, dit Melvin la corde, personnage de son magnifique Nous avions un rêve.
Valerio Evangelisti est un grand monsieur. Brillant en débat, d’une culture intimidante. D’une extrême gentillesse ensuite. J’ai eu la chance de discuter deux bonnes heures avec lui samedi soir : Sarkozy et Berlusconi, les Wu Ming, Cesare Battisti, Sir Henry Morgan et Barbe noire, Emilio Salgari, Sandokan et le corsaire noir, le mouvement syndical aux USA, le Mexique ... Et une excellente nouvelle : son nouveau roman, à paraître prochainement en Italie, se déroulera parmi le pirates de l’Ile de la Tortue. Vivement la traduction.
Jean-Bernard Pouy est un showman, ça non plus ce n’est pas un scoop. Le jour où il se décidera à participer à des matchs d’improvisation, les autres concurrents pourront aller se coucher. Et il nage comme un poisson. Et il m’a traité ! Sur la dédicace de Feuque, paru dans la collection Polar Rock de Mare nostrum. Il m’a traité d’immarcescible de l’argentique ! Dans le doute, ne sachant pas exactement si c’était un compliment ou un foutage de museau j’ai remercié poliment ...
Pour finir, comme je suis donc un dinosaure qui continue à faire des photos avec un appareil où il faut mettre des pelloches dedans, les photos, justement, ce sera pour plus tard ...
Un regret, obligé de partir dimanche matin tôt, j’ai raté une table ronde avec Colin Bateman et Jean-Bernard Pouy. Je plains les autres participants, ça a dû faire des étincelles !
Un grand merci, une fois de plus à l’association Soleil Noir qui organise ce très beau festival. Avec deux mentions particulières aux marathoniens du week-end, Martine-Hélène Gonzalez et Michel Gueorguieff.