Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 21:55

Douces jeunes filles, amateurs de poésie et de finesses passez votre chemin. Cette note est à l’usage exclusifs des amateurs d’Hommes de l’ouest (ou du sud en l’occurrence), de héros avec poil aux pattes, flingues et, excusez le terme, couilles au cul ! Et oui, à l’instar d’une boisson désormais mythique, Stephen Hunter c’est pour les hommes, et dans Sept contre Thebes il y a aussi de la pomme !

1951, comté de Thebes, Mississipi. Ce qui fut un comté perdu et déshérité est devenu la prison pour noirs la plus crainte d'un sud resté très fortement raciste. C'est ce que va découvrir à ses dépends l'avocat Sam Vincent, parti enquêter sur la disparition d'un homme, qui se retrouve en danger de mort, dans les mains d'hommes coupés du reste du pays. Heureusement, avant de partir, il avait averti Earl Swagger, vétéran de la guerre du pacifique, guerrier dans l'âme, qui arrive à organiser son évasion. Mais pour réussir, il est obligé de se laisser prendre, et se retrouve aux mains d'hommes protégés par les plus hautes instances de l'état qui vont le torturer pour lui faire dire qui l'envoie. Earl s'en sort de justesse et n'a alors plus qu'une idée en tête : réunir les meilleurs tireurs du pays pour détruire Thebes.

De temps en temps, l'homme, aussi cultivé et raffiné soit-il (c’est tout moi ça), a besoin de sa dose de testostérone pure sans aditifs. Je n’en suis pas plus fier que ça, mais je n’en ai pas non plus honte. Et dans ce cas, tant qu’à faire, autant prendre les meilleurs. Un western de Eastwood, ou, pour la lecture, un polar de Stephen Hunter.

Ses thrillers regorgent de héros surarmés, de castagne et de suspense. Tout ce qu'il faut pour passer 500 pages survoltées, à tourner les pages avec délice (car cet auteur est un sacré raconteur d'histoires), en se disant qu'il ne faut peut-être pas trop se pencher sur les opinions du bonhomme, mais que l'un dans l'autre, de temps en temps, c'est quand même bon. Et que ses salopars étant de vraies ordures, on est bien content quand, dans un paroxysme d’explosions, de coups de feu et de coups de lattes ils finissent par se faire dessouder !

Certes, ce n’est pas de la grande littérature, et ce n’est pas d’une finesse à toute épreuve, mais de temps en temps, ça fait du bien. En prime, mais ce n’est pas pour ça qu’on le lit, cela rend bien le racisme ordinaire et assumé d’une époque. Après cette bonne dose de PAN !, BOUM ! et CROUNCH !, on peut retourner à Mozart.

Stephen Hunter / Sept contre Thebes  (Pale horse coming, 2001), Editions du Rocher/Thriller (2007). Traduction de l’américain par Elisabeth Luc.

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
<br /> <br /> Bonsoir!<br /> <br /> <br /> Je suis à la recherche de Lumière Noire de Stephen Hunter...j'ai pasé des heures sur le net et chez les bouquinistes: introuvzable!<br /> <br /> <br /> Tu peux m'aider?<br /> <br /> <br /> Merci d'avance, je lance des appels un peu partout!<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Oups, je ne suis pas un spécialiste de Hunter, mais je vais faire passer un petit article pour appeler à l'aide. dès demain.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Sa correction est légendaire, et pour preuve, je viens de passer à un collègue de boulot le 47ème samuraï. Entre gentlemen...<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Pause dominicale oblige, entre deux siestes et trois whiskies, un blues en sourdine et de la lecture en retard, Hunter est un peu trop brutal...<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> Brutal Hunter ? Allons donc, viril mais correct comme on dit au RRRrrrruby.<br /> <br /> <br />
L
<br /> Entre deux aventures de Conan le Cimmerien et un live d' ac/dc, l'homme moderne qui veut retrouver son machisme perdu peut se se plonger dans les aventures de Bob Lee ou d'Earl Lee Swagger sans<br /> craindre pour sa testosterone! j'ai moi-même fait une cure, et ne regrette rien!<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> C'est vrai que ça fait du bien, entre deux binouzes.<br /> <br /> <br />
M
Tim Willocks, livres parus chez l'Olivier noir. En particulier "les rois écarlates". Méchant , cruel, Sudiste en diable, ça sent la transpiration et les déviances en tous genres (Willocks est psychiatre!). Les personnages de salauds sont bien plantés. Une écriture à l'arrachée.
Répondre
J
<br /> Je note donc Tim Willocks, d'autant que l'Olivier est une belle maiosn d'édition.<br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de Jean-Marc Laherrère
  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
  • Contact