Ca y est, j’ai acheté Le guide des 100 polars incontournables par Hélène Amalric, chez Librio, pour l’extravagante somme de … 3 euros.
Je m’attendais à être à la fois, déçu et emballé. Emballé de retrouver mes auteurs préférés, parfois oubliés, déçu qu’il en manque quelques uns. J’avoue que je suis surtout … déçu.
Tout d’abord parce que les fiches sont vraiment très, très succinctes. Une biographie avec trois dates, un extrait, et un résumé du bouquin choisi, sans le moindre embryon d’analyse pour expliquer pourquoi il est dans les 100. Mais c’était peut-être inévitable.
Mais c’est surtout le choix qui m’a fortement déçu.
Une première option a été prise de faire une très large place aux romans fondateurs. Là-dessus, rien à redire.
Mais dans la fin, le choix des modernes peut surprendre : Côté français par exemple, on trouve, après Manchette, Daeninckx, Pagan, Vargas et Japp. Exit Dessaint, Manotti, Pouy, Jonquet, Oppel, Fajardie … Cela fait beaucoup.
Aucun latino-américain, même pas Borges dans les fondateurs, ou Taibo II pour les modernes. En Italie, rien sur Camilleri ni ses nombreux et talentueux héritiers !
De l’autre côté de la manche, il y a certes Robin Cook (ouf), mais pas Ted Lewis qu’il a pourtant toujours reconnu comme son inspirateur. Et pas de Rankin ni de Ken Bruen !
Bon, cela pourrait passer, si on ne trouvait pas, par contre, Dan Brown, Larsson et toutes les américaines spécialistes du suspense psychologique annuel.
C’est peut-être juste une question de goût, heureusement, Woodrell ou McIlvanney, viennent rattraper un peu le coup, mais pas suffisamment.
Pour finir, ce petit guide aura au moins eu le mérite de me pousser à effectuer mon propre choix, et de favoriser les échanges sur le web. J’attends un peu pour faire un synthèse des différentes listes des blogs, et des commentaires que j’ai reçus.