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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 21:36

Le lieutenant Janek, de la police de New York, est en vacances à Venise quand il reçoit un coup de fil : Sa filleule Jess, dont il est très proche, a été assassinée dans un parc, apparemment victime d’un crime gratuit. Jess était jeune, belle, sportive … mais elle avait aussi une part d’ombre que Janek ne connaissait pas. Malgré l’interdiction de sa hiérarchie, qui ne veut pas qu’il participe à l’enquête, Janek commence son investigation, force la main de sa chef, pour s’apercevoir qu’on lui a caché que Jess a été victime d’un tueur en série. En conflit immédiat avec l’équipe du FBI en charge de l’enquête, il réussit à la rependre à son compte, prêt pour la descente dans l’enfer d’un esprit malade …

Je ne suis pas, a priori, fanatique des histoires de serial killers, avec profilers, meurtres affreux et tout le tremblement … Mais. Mais William Bayer n’est pas le premier besogneux venu, qui trousse son thriller avec tous les ingrédients qui le feront vendre. C’est un des grands maîtres du polar  « psychanalytique », si la catégorie existe. Comme dans Le labyrinthe des miroirs ou Le rêve des chevaux brisés, il campe magnifiquement ses personnages, et sait très bien mêler l’enquête proprement dite et la plongée dans l’âme des personnages qui finira par expliquer leur comportement.

Excellent artisan, il mène son lecteur par le bout du nez, lui laisse un tout petit peu d’avance sur l’enquêteur, pour le rattraper ensuite, et construit son intrigue de façon magistrale, subtile et inédite. Une fois de plus dans ses romans, l’important est d’avantage de comprendre les raisons des crimes, que de savoir qui les a commis. Le « pourquoi ? » plutôt que le « qui ? ». Et il rend la question passionnante.

Du coup, même si le résumé peut laisser penser qu’on a là un polar de consommation courante et même s’il ne se passe pas grand-chose pendant de nombreuses pages, le lecteur se fait prendre, harponner par l’écriture, l’humanité des personnages, et le suspense, construit finement, sans effets sensationnels. Laissez-vous tenter par une nouvelle plongée dans une âme tourmentée …

William Bayer / Wallflower  (Wallflower, 1991), Rivages Thriller (2008). Traduction de l’américain par Gérard de Chergé.

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commentaires

J
Pour ceux qui veulent découvrir un peu plus William Bayer, j'ai eu le plaisir de pouvoir l'interviewer par mail. Les bons moments, ça se partage !<br /> http://duclock.blogspot.com/2008/10/une-pinette-dans-le-tarot-cet-article.html<br /> et par ici<br /> http://www.polarnoir.fr/Interview-bayer.php
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J
<br /> Merci pour ces liens.<br /> <br /> <br />

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  • : Le blog de Jean-Marc Laherrère
  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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