Entre autres choses, l’AG de l’association 813 permet rencontrer du monde, et d’échanger potins zé informations.
Parmi ces informations éditoriales d’importance, celle-ci que je vous livre : Rivages travaille en ce moment même à la traduction du dernier monument du lui-même monumental Paco Ignacio Taibo II : PANCHO VILLA, Una biografía narrativa.
Tout lecteur de Taibo connaît, d’une part l’importance de Pancho Villa dans son œuvre et dans son imaginaire, d’autre part son incontournable biographie du Che. Et ne peut donc être qu’impatient.
Or il se trouve que j’ai, depuis presque deux ans maintenant, la version originale du monstre, près de 900 pages d’histoire et d’histoires, de photos et de notes, que je n’avais jamais eu le courage d’ouvrir. Et bien c’est fait, j’ai démarré, et je vais essayer d’aller au bout.
Pour les hispanophones je vais même faire mieux, je vais, au fur et à mesure, vous en dévoiler quelques extraits, histoire de vous mettre l’eau à la bouche, et de vous préparer à vous ruer dans votre librairie préférée le jour de la sortie de la traduction française.
« Esta es la historia de un hombre del que se dice que sus metodos de lucha fueron estudiados por Rommel (falso), Mao Tse Tung (falso) y el subcomandante Marcos (cierto) […]
Un hombre que cuenta con tres « autobiografías », pero ninguna de ellas fue escrita por su mano.
Un hombre que apenas sabía leer y escribir, pero cuando fue gobernador del estado de Chihuahua fundó en un mes mas de 50 escuelas. »
Voilà, un écrivain monumental s’attaque à une légende, à un des mythes du XX°, et dès le chapitre zéro fait naître chez le lecteur le moins au fait de l’histoire mexicaine des images qui appartiennent à l’imaginaire collectif : Pancho Villa et ses sombreros, ses trains blindés, l’état de Chihuahua, les charges à cheval …
A la fin de son introduction, Taibo avertit ainsi son lecteur qui chercherait un vision simple et rassurante de Pancho Villa (génie révolutionnaire pour les fans, monstre sanguinaire pour les détracteurs) : « Acercarse a Villa en busca a Robin Hood y encontrarse a John Silver suele ser peligroso. Mucho mejor narralo. […] Partamos del supuesto de que Pancho Villa no se merece une versión edulcorada de sí mismo, ni se la merece el que la escribe después de harberle dedicado cuatro aňos de su vida, y no se la merecen desde luego los lectores. »
A bientôt pour la suite.