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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 23:14

Deux petites infos, pour attirer votre attention sur des rééditions indispensables.

Vous en avez sans doute déjà entendu parler, Folio Policier fête ses 10 ans en beauté avec l’édition de 6 coffrets contenant : Un titre de la collection et le film qui en a été tiré.

  

Au programme : L’été meurtrier de Sébastien Japrisot, La sentinelle de Gérald Petievitch, Mortelle randonnée de Marc Behm, Le grand sommeil de Raymond Chandler, La nuit du chasseur de Davis Grubb, Quand la ville dort de William R. Burnett. Une excellente occasion de découvrir ou de revoir de grands films, et de relier ou lire de grands livres.

Autre réédition, tout aussi indispensable. J’avais causé, il y a quelque temps, de la réédition des romans de la série Martin Beck des deux suédois Maj Sjöwall et Per Wahlöö, les parents du polar scandinave. Deux nouveaux volumes viennent de sortir chez Rivages Noir, L’homme au balcon et Le policier qui rit. J’ai lu le premier il y a bien longtemps, j’en ai un souvenir ému, le meilleur des trois que j’avais pu trouver et lire avant que rivages ne se lance dans cette salutaire opération de réédition. Je n’ai pas encore eu le temps de lire le second, mais il est dans la pile.


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commentaires

L
Bonjour Jean-Marc, <br /> <br /> Si je peux me permettre un conseil : lisez les romans de Maj Sjöwall et Per Wahlöö dans leur ordre de parution. <br /> Vous nous dites que vous avez lu, il y a quelques années, « Roseanna ». Cela tombe bien : c’est le tout premier roman de la série ! <br /> Apparemment, Rivages respecte à peu près cet ordre de parution puisque les deux romans qui viennent d’être réédités « L’homme au balcon » et « Le policier qui rit » sont respectivement les n°3 et n°4 de la série. <br /> Manque à l’appel, le n°2 (« L’homme qui partit en fumée ») mais « ce n’est pas une grosse perte » (veuillez excuser ma trivialité) car c’est le plus mauvais de la série. <br /> <br /> Alors, au fait : pourquoi, faut-il lire les romans du duo suédois dans leur ordre de parution ? <br /> Tout simplement, parce que les premiers romans de la série sont parfaitement « neutres » d’un point de vue politique. Il n’y a pas, à proprement parler, d’analyse de la société suédoise, de critique positive ou négative du modèle politique du pays. On est dans du roman de procédure policière « pur et dur ». <br /> Mais, à partir du 6e roman, « 22 v’là les frites » les choses changent ! Maj Sjöwall et Per Wahlöö « profitent » du crime d’un chef d’entreprise pour dénoncer certains travers d’une société louée pour être un modèle de social-démocratie : sont, ainsi, abordés des thèmes tels que les inégalités sociales, les situations de rente de certains nantis, le comportement de ce que nous appelons, désormais, les « patrons voyous ». <br /> <br /> Et dans les romans qui suivent, la critique à l’égard de cette société suédoise « économiquement injuste » va aller crescendo. Une diatribe socio-économique à laquelle s’ajoute un regard de plus en plus sévère à l’égard de la police locale. <br /> <br /> Il est important de noter que « 22 v’là les frites » (qui marque, donc, un tournant dans l’œuvre de Maj Sjöwall et Per Wahlöö) a été écrit en 1972, à la fin de ce que l’on appelle désormais, les Trente Glorieuses et à la veille, donc, du premier Choc Pétrolier. Est-ce un « hasard » ? Sûrement pas ! La montée du chômage, le ralentissement de la croissance économique, l’inflation galopante devaient générer, en Suède, des tensions sociales auxquelles ont été (de plus en plus) sensibles nos deux auteurs. <br /> <br /> Je finis en vous disant, Jean-Marc, que vous pouvez vous lancer dans la lecture de « L’homme du balcon » et du « Policier qui rit ». Le premier nommé est très bon, avec une particularité dans l’œuvre de Sjöwall et Wahlöö : il se finit par une course contre-la-montre absolument haletante (une petite fille est en danger de mort). Quant au « Policier qui rit », c’est, pour moi, le meilleur de la série. Quelle enquête !<br /> <br /> En revanche, je suis beaucoup moins enthousiaste concernant les deux derniers romans de la série « L’assassin de l’agent de police » et « Les terroristes ». Ce sont deux critiques au vitriol des policiers suédois. Ceux-ci passent pour des incompétents notoires, des guignols, des incapables et tutti quanti. <br /> Je l’avoue, une prise de position aussi tranchée m’a gêné ! <br /> De même, on ressent, à la lecture de ces deux derniers romans, une colère et une rancœur exacerbées à l’encontre de la social-démocratie suédoise et de son évolution, en ce début des années 70. L’analyse politique qui est faite m’a, elle aussi, gêné car beaucoup trop partisane et simpliste. Le « politique » prend trop le pas sur le « policier » dans ces deux romans. <br /> <br /> Mais, ne restez pas sur ces deux dernières touches finales que je trouve ratées. N’hésitez pas à plonger dans les enquêtes de l’inspecteur Martin Beck et de ses coéquipiers Lennart Kollberg, Frederik Melander et consorts. Car si vous aimez les romans de procédure policière, vous prendrez beaucoup de plaisir. <br /> <br /> Voici la liste des romans de Sjöwall et Wahlöö à lire, donc, dans l’ordre chronologique : <br /> • Roseanna <br /> • L'Homme qui partit en fumée <br /> • L'Homme au balcon <br /> • Le Policier qui rit <br /> • La Voiture de pompiers disparue <br /> • 22, v'là des frites <br /> • L'Abominable Homme de Säffle <br /> • La Chambre close <br /> • L'Assassin de l'agent de police <br /> • Les Terroristes
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J
<br /> Merci mille fois pour ce commentaire éclairé.<br /> J'ai déjà lu, au gré des 10x18 retrouvés chez des bouquinistes :<br /> Roseanna, L'homme au balcon et La voiture des pompiers disparue.<br /> Je lirai les autres dans l'ordre, suivant votre conseil.<br /> <br /> <br />
J
Salubrité public, c'est le terme: donc exit Petievitch, bonjour Thompson/Peckinpah
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J
Que du très bon et une grosse daube, livre comme film, le bien triste Petlevitch.<br /> Sjöwall et Wahlöö, la belle époque des découvertes dans la collection Grands détectives de Zylberstein (Scerbanenco, Freeling...) et ces deux là qui inauguraient, l'air de rien une critique communiste de la social-démocratie suédoise présentée à l'époque comme un paradis.
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J
<br /> C'est vrai que je n'ai ni lu ni vu la sentinelle. Par contre il y a dans le lot de vrais chef-d'oeuvres, et je pèse mes mots. Et si ça peremet de lire, enfin, la nuit du chasseur, quand la ville<br /> dort ou mortelle randonnée, ce sera déjà une oeuvre de salubrité publique !<br /> <br /> <br />

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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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