Ceci s’adresse aux enseignants en grève jeudi …
… Et mérite un préambule que voici : Je suis de tout cœur avec vous.
Mais.
Mais je suis de toute façon, viscéralement acquis à votre lutte, donc il n’est pas très difficile de me convaincre de l’utilité de votre action. Mais également, je ne suis malheureusement pas représentatif de la population française (sinon, on n’aurait pas le président et l’assemblée qu’on a), ni même de la masse des parents d’élèves.
Or notre cher gouvernement, et ses chiens de garde de l’administration de l’éducation nationale communiquent beaucoup mieux que vous. Je sais qu’il y a grève jeudi. Comme je m’intéresse, je devine pourquoi. Ou du moins, je pourrai citer des dizaines de raisons, sans savoir très précisément si la grève est motivée par toutes, ou par certaines d’entre elles.
Donc, une fois de plus, votre grève va mal passer, alors que ce sont les parents qui devraient être dans la rue. Une petite suggestion donc, à faire passer, si jamais quelques enseignants visitent parfois ce blog.
Pourquoi ne pas mettre par écrit, de façon claire et illustrée (et oui, pour être compris de tous il faut illustrer par des exemples qui font pleurer dans les chaumières, ou qui inquiètent le quidam) la casse en cours ? Et se rapprocher des fédérations de parents (les bonnes bien sûr, pas celles qui hurlent que les enseignants sont des privilégiés qui ne veulent pas travailler et ont trop de vacances) pour faire distribuer, toutes les semaines, une petit trac, clair, concis, qui expose un raison par semaine. Et faire monter la grogne.
Comme ça, à communiquant, communiquant et demi. Et je suis prêt à faire les sorties des écoles (en tout bien tout honneur), parce que, finalement, c’est moi et mes enfants que vous défendez. Alors c’est à moi, et mes enfants, de nous bouger le cul.
Et dans quelques semaines, des hordes de parents déchaînés accompagnés de minots hilares déverseront des tombereaux de couches usagées devant le ministère, envahiront les rectorats scélérats, passeront les inspecteurs complices aux goudron et aux plumes, renverseront les mairies qui organisent la garde les jours de grève, et obligeront l’incapable en chef à apprendre à faire une règle de trois.
Chiche !
Pour finir, et sourire, Jean-Pierre Martin, sur son blog, pose la vraie question : Faut-il laisser en liberté les députés UMP ?