Nantes 2007, un squelette carbonisé est retrouvé par hasard dans une propriété non loin de la ville. La morte (car il s’agit d’une femme) est là depuis longtemps, les analyses sont formelles. Le commissaire Czerny en charge de l’affaire va donc remonter dans le passé, jusqu’à plus de vingt ans auparavant. Jusqu’au jour où deux jeunes femmes disparaissent, Marie Caron et Marie Chevalier, deux jeunes femmes du même âge. L’une d’elles est-elle la victime ? Y a-t-il eu un meurtre ? L’autre est-elle la meurtrière ? Les avancées de la science devraient permettre d’y voir plus clair assez vite. Sauf que … Et que fait donc dans le coin ce géant blond à l’accent canadien ?
Hervé Sard est un horloger suisse qui aime bien monter des intrigues complexes pleines de petits rouages qui finissent par s’emboîter parfaitement pour donner, à la toute fin, l’élégante solution. Il aime bien aussi faire douter le lecteur ; douter de ses déductions, douter de ce qu’il croit, et surtout douter de cette science qui, selon certains, apportent tant de certitudes. Petite parenthèse, les vrais scientifiques savent bien, eux, que la science offre souvent plus de questions que de réponses … Mais ce n’est pas le sujet.
Comme précédemment avec Vice Repetita, il nous offre ici ces interrogations et le plaisir d’une intrigue à la fois solide et subtile. Comme les personnages sont intéressants, et que la prose coule toute seule, cette Mélodie des cendres est un joli roman à consommer sans modération.
Hervé Sard, La mélodie des cendres, Krakoen (2008).