C’est un copain harmoniciste amateur à ses heures qui m’avait susurré à l’oreille le nom de JJ Milteau. Et c’est un billet de Marc Villard sur son site qui m’a mis la puce à l’oreille. C’est donc sans hésitation que j’ai commandé Soul Conversation de JJ Milteau au père Noël. Bien m’en a pris. Je ne l’ai que depuis quelques jours et j’en suis déjà à la quatrième écoute.
Cet album, c’est l’évidence de la simplicité, ou la simplicité de l’évidence, au choix. Sachant qu’en musique, comme dans tout art, c’est très très difficile de paraître faire simple, sans être simpliste. Rien de plus dur que de donner l’impression que l’on joue une musique facile, que tout le monde pourrait jouer. Essayer, c’est s’y casser les dents. Sauf quand on est très fort. Ce qui est le cas des musiciens réunis ici.
Tout dans cet album est clair, évident. Une rythmique qui fournit un socle d’une solidité sans faille, limpide, toujours là quand il faut, sans jamais passer devant. Le chant est là, sans artifices, juste. Et l’harmonica de Milteau vient apporter les contre chants parfaits, comme un voix de plus, une voix juste un peu différente.
J’ai pour ma part une préférence pour la version très roots de You can’t always get what you wan’t que l’on a connu plus … rock. Pour l’instrumental Tchoupitoula où la guitare et l’harmonica, à tour de rôle, dialoguent magnifiquement avec le batteur, et pour un Long Time Gone shuffle en Diable qui groove du feu de Dieu (ben oui, c’est possible) et dans lequel JJ Milteau livre un chorus brulant.
Pour ceux qui veulent se faire une idée, il suffit d’aller sur le site de JJ Milteau. On peut bien entendu y entendre des extraits, voir des vidéos et connaître ses prochaines dates de concerts, entre autres. Toujours d’après le billet de Marc Villard, en concert le groupe tient se promesses.
JJ Milteau (Harmonicas) ; Michael Robinson et Ron Smith (vocal) ; Manu Galvin (Guitares) ; Gilles Michel (Basse) ; Christophe Deschamps (Batterie) ; Eric Lafont (Percussion)