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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 21:47

On commence à y prendre goût, entre Fayard noir et la Série Noire on a, en général, entre deux et quatre nouveaux Ken Bruen tous les ans. Avec un peu de retard (de ma faute), voici donc le premier de 2009. Pour Cauchemar américain, comme son compatriote Adrian McKinty, Ken Bruen délocalise un héros irlandais et l’envoie aux US.


Stephen doit quitter Galway : un coup qui a mal tourné, son ami de toujours Tommy touché puis achevé par Stapleton, tueur de l’IRA qui n’a pas voulu décrocher. Stephen a réussi à échapper au tueur et décide, avec son amie Siobhan, de partir pour les US.


A Tucson Dade laisse derrière lui une traînée de cadavres. A New York, Sherry est aussi mortelle qu’irrésistible (et cinglée). Le jeu de casse pipe peut commencer, il ira crescendo jusqu’à la rencontre finale qui ne peut que mal se terminer.


Voici donc Bruen américain, bien sombre, plus proche de Jack Taylor que de R&B. Comme chez Jack Taylor, il n’est pas tendre avec ses personnages, les enfonçant à chaque fois qu’on a l’impression qu’ils vont, peut-être, pouvoir s’en sortir. Le style est toujours aussi impeccable. On a toujours droit aux références musicales (un peu moins aux citations de ses auteurs préférés, quoique …).


La nouveauté, c’est le regard décalé d’un irlandais sur les US, et une collection de cinglés psychopathes assez hallucinante. Dans Blitz ou Vixen de la série R&B, Ken Bruen nous avait montré qu’il savait parfaitement camper des fous furieux, hommes ou femmes. Il réédite ici, avec un brio certain. Dade et Sherry peuvent rentrer, la tête haute, dans le panthéon des tueurs les plus allumés du polar international, aux côtés des incontournables héros de Tim Dorsey.


Le seul petit reproche que l’on pourrait faire à Ken Bruen est de mettre le lecteur le cul entre deux chaises : On hésite entre trembler souffrir et compatir, et éclater de rire (même si c’est un rire un peu nerveux). Comme si, question style en ambiance, l’auteur n’avais pas su décider entre nous plonger dans le noir le plus profond (style Jack Taylor), ou tout désamorcer par le rire (comme dans R&B).


Ce qui est certain c’est que, comme d’habitude, on ne s’ennuie pas une seconde, et qu’on s’attache à ces foutus loosers irlandais auxquels Ken Bruen donne vie. En attendant le suivant.


Ken Bruen / Cauchemar américain, (American skin, 2008) Série Noire (2009), traduit de l’anglais (Irlande) par Thierry Marignac.

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commentaires

M
Vous êtes de navarants touristes qui bouffent outes les cartes postales.<br /> Dommage.
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C
Question de sensibilité...Je comprends que ça mine mais, je n'arrive pas vraiment à l'expliquer (peut-être l'humour ou le côté extrémiste???), je ne suis jamais déprimé à la fin des Taylor (enfin, pas totalement...)
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C
Même si je pense également que les Jack Taylor sont très noirs effectivement, je trouve que souvent les rires (certes jaunes) désamorcent le côté désespéré des romans...Mais c'est une lecture toute personnelle...En tous cas, on attend le chef d'oeuvre de notre Irlandais. Sûr qu'il en est capable
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J
<br /> De mon côté, je ne ris pas souvent dans les Jack Taylor, et je les ai souvent erminé le moral en berne !<br /> <br /> <br />

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