Nous voici arrivés au Tome 3 de Blast du génial Manu Larcenet. Après Grasse carcasse, et L’apocalypse selon Saint Jacky, voici La tête la première.
Nous retrouvons la masse imposante de Polza, toujours en garde à vue chez les flics. Des flics qui commencent à perdre patience, Polza leur parlant de tout, de sa vie, sans jamais aborder le thème qui les intéresse : Comment a-t-il trucidé Carole ? Une future victime qui fait, enfin, son apparition dans le récit de Polza, confronté de nouveau à sa folie et à la violence des hommes.
S’il faut vraiment chercher la petite bête, je dirais que ce troisième volume est un tout petit peu moins intense que les deux premiers. Juste un tout petit peu. Mais c’est pas grave …
On retrouve le dessin noir et blanc, tout en nuance de gris, magnifique, le silence, le calme et, de temps en temps, les explosions de couleur, de violence qui n’en sont que plus marquantes.
On retrouve l’empathie de Larcenet, son traitement subtil et très émouvant de la folie, de la différence, de la douleur … Et puis on sent que l’histoire arrive à un tournant, avec la victime annoncée qui fait son apparition et amorce le suspense qui grandira sans aucun doute dans les albums à venir.
Indispensable, comme les deux premiers. Il ne reste plus qu’à attendre, avec impatience la suite de cette série hors norme, comme son protagoniste principal.
Si vous voulez vous faire une idée de l’objet, vous pouvez aller feuilleter, virtuellement, les premières pages sur le site de l’éditeur.
Manu Larcenet / Blast, TIII, La tête la première, Dargaud (2012).