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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 21:43

N’oublions pas que ce sont les vacances, et pendant les vacances, plus que jamais, on a le droit de se faire plaisir. Et comment se faire mieux plaisir qu’avec un Elmore Leonard qu’on avait gardé pour le déguster tranquillement ? Cette fois c’est La guerre du whisky que j’avais laissé de côté pendant l’année.

 

Leonard whiskyDébut des années trente, au fin fond du Kentucky les autorités ont une façon bien à elles de faire respecter la prohibition. Disons que quand ceux qui distillent acceptent d'abreuver régulièrement le shérif et ses nombreux adjoints, ils ferment les yeux. Jusqu'à ce qu'un représentant fédéral ripoux décide de trouver les 150 tonneaux de vieux whisky que le père de Sonny lui a légués. Or il se trouve que Sonny, revenu sur ses terres après quelques années d'armée, n'a aucunement l'intention de se laisser dépouiller, ni même de partager avec qui que ce soit. C'est donc la guerre …

 

Encore et toujours du Elmore Leonard pur grain. Dialogues ciselés, intrigue millimétrée, personnages immédiatement attachants, affreux très affreux et très bêtes, morale élastique. Et une écriture d'une simplicité et d'une limpidité qui rendent l'histoire absolument évidente.

 

Et puis Elmore Leonard a sa façon bien à lui de reprendre les clichés à son compte pour écrire des histoires qui n’appartiennent qu’à lui. Ici c’est bien sûr la prohibition qui a donné tant de films noirs et de romans de gangsters urbains qu’il transporte à la campagne avec tout le folklore (mitraillettes, voitures noires et pépées bien roulées incluses) pour en faire … du Elmore Leonard.

 

Bref une lecture jouissive avec en prime le plaisir de voir l’auteur reprendre et distordre les références mythiques parmi les plus ancrées du genre. Et quel lecteur de polar n’est pas amateur de références et de clichés ?

 

Elmore Leonard / La guerre du whisky (The moonshine war, 1969), Rivages/Noir (2011), traduit de l’américain par Elie Robert-Nicoud.

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commentaires

O
<br /> <br /> Quel dommage !!! Le genre de bijou que les chaines françaises ne sont pas prêtes de diffuser. Et pourtant d'un niveau tellement supérieur à la majorité de ce qui nous est donné à "consommer". Je<br /> ne saurai trop vous conseiller de tout faire pour vous les procurer via les "nouvelles technologies" !<br /> <br /> <br /> Respefctueusement !<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Je sais que je rate quelque chose. D'un autre côté, entre le boulot, la famille, la lecture, les activités autour du polar, plus un peu de musique et les amis ... Je n'allume jamais la télé. On<br /> ne peut malheureusement pas tout faire.<br /> <br /> <br /> Mais je note les références au cas où je commencerais à avoir un peu plus de temps.<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> Lire (ou relire) "Pronto", suivi de "Beyrouth Miami", puis dans la foulée s'envoyer les deux saisons de "Justified" (série télé américaine)... Un petit délice !...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Relire en l'occurence ... Mais je n'ai aucune série, donc je me contenterai de relire.<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> <br /> Entièrement d'accord avec toi Jean-Marc. Ce qui est amusant avec ce roman comme, un peu plus tard avec Monsieur Majestyk, c'est aussi l'utilisation des codes du western. On est à la lisière entre<br /> les premiers westerns d'Elmore Leonard et ses polars. C'est tout simplement jouissif.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ou comme Le kid de l'Oklahoma ... Marrant comme il adompte un ton et un style de récit entre western et film noir pour ces histoires.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Comment résister à ce parfum enivrant qui s'échappe doucement de ce billet, à peine ouvert, à peine bu (pardon : à peine lu) on a envie de s'en reservir un verre.<br /> <br /> <br /> Bon allez, dans la PAL, surtout que je ne connaissais point encoe cet Elmore Leonard (oui, je sais nul n'est parfait, mais on va s'améliorer).<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Un petit dernier pour la route !<br /> <br /> <br /> Et il n'y a pas de mal à ne pas connaître tous les romans d'Elmore Leonard, il en a écrit tant que je me demande si lui-même ...<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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