En cette fin d’année un peu trop dense, j’avais besoin d’une lecture « facile », de celles qui aèrent le cerveau sans trop solliciter les méninges. Et j’avais sous la main un C. J. Box, Piégés dans le Yellowstone qui a fait parfaitement l’affaire.
Pas de Jo Picket ici (le garde-chasse du Wyoming personnage récurrent chez Box). C’est Cody Hoyt le personnage central. Cody est flic, très limite, alcoolique et immaîtrisable mais très bon flic. Il travaille pour le shérif d’un bled de l’ouest quand son parrain aux AA est retrouvé mort dans l’incendie de sa maison. L’enquête conclue à un accident, mais Cody est certain que c’est un meurtre. Et il découvre que le meurtrier potentiel est sur le point de prendre part à une randonnée dans le parc de Yellowstone. Plus grave, son fils Justin 17 ans serait inscrit avec son futur beau-père à cette randonnée. Voilà Cody complètement parti en vrille à la poursuite des méchants dans un des parcs les plus sauvages de l’ouest américain.
Je ne vais pas vous dire que c’est le roman de l’année. Mais bon, je voulais un machin facile je l’ai eu. Alors certes, le démarrage est un poil tiré par les cheveux, mettre le fils de Cody dans l’affaire pas forcément indispensable, et le superflic mal embouché et très borderline n’est pas franchement originale ... Mais.
Mais une fois cela posé, C. J. Box se révèle une fois de plus un bon artisan. Le rythme va en s’accélérant, les fausses pistes s’accumulent (même si on devine quand même assez rapidement qui est l’affreux de service), le final est bien mené, et le fameux parc de Yellowstone apparaît sous un jour moins carte postale, et donc plus intéressant que ce à quoi nous habituent les dépliants touristiques.
Un bon divertissement pour des périodes de fatigue, même si, côté grand ouest, le préfère Craig Johnson …
C. J. Box / Piégés dans le Yellowstone (Back of beyond, 2011), Seuil/policiers (2013), traduit de l’américain par Freddy Michalski.