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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 23:03

Le lecteur de polar est en général quelqu’un de fidèle, qui s’attache aux personnages récurrents. John Dortmunder, Pepe Carvalho, Adamsberg, Dave Robicheaux, Mendez, Harry Hole … Et Charlie Parker, le privé de John Connolly, le plus américain des irlandais, qui revient dans La nuit des corbeaux.

connoly

Pastor’s Bay, un bled vraiment perdu du Maine. Randall Haight est venu s’y installer quand il est sorti de prison. A quatorze ans, avec un autre gamin, ils avaient tué une fille de leur âge. Bien des années plus tard, ils sont sortis de prison avec une nouvelle identité pour tenter de refaire leur vie, leur dette envers la société payée.


Randall y est arrivé. Jusqu’à ce qu’une adolescente disparaisse à Pastor’s Bay, au moment même où Randall se met à recevoir des courriers anonymes prouvant que quelqu’un connaît sa véritable identité. Bien qu’il n’aime pas le personnage, Charlie Parker accepte, à la demande de son avocate, d’enquêter pour essayer de trouver qui a retrouvé Randall …


Ce n’est pas le meilleur Charlie Parker. C’est même un des plus faible de la série. Essentiellement parce que le méchant de l’histoire est beaucoup moins effrayant que dans certains autres épisodes, ce qui fait qu’on tremble peu pour le privé. Aussi parce que, même s’ils apparaissent brièvement, ses deux anges gardiens, Angel et Louis y ont un rôle très secondaire. Un peu aussi parce que les promesses entrevues de fantastique et d’une présence fantomatique rodant dans l’ombre ne sont pas toutes tenues …


Mais cela ne veut pas dire qu’on s’ennuie, loin de là. Parce qu’un Charlie Parker moins intense reste quand même un excellent polar, parfaitement construit et écrit et qu’on est toujours enchanté de retrouver Charlie et ses potes. Parce que l’humour noir est toujours présent, parce que les descriptions sont toujours aussi belles, parce que le désespoir de Charlie décrit par son créateur est toujours aussi poignant et pour la justesse de la description de l’Amérique qui transparait sous l’histoire.


 Donc une bonne lecture en attendant le prochain épisode.


John Connolly / La nuit des corbeaux (The burning soul, 2011), Presses de la cité/Sang d’encre (2012), traduit de l’irlandais par Jacques Martichade.

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commentaires

D
<br /> toulouse pourquoi pas<br />
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D
<br /> ah j'avais loupé les premiers post, je me les suis farici ces 2 livres willocks et ledun, tu peux y aller nous adultes on ny trouve largement notre compte<br /> <br /> <br /> enfin, moi^^<br />
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J
<br /> <br /> je vais y aller, promis.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> pernd ton temps ^^<br /> <br /> <br /> putain ca m'a vidé ce quai du polar<br />
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J
<br /> <br /> Faut venir à Toulouse en octobre, c'est plus calme.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> yes, je vais me le faire en etretien t'as de s questions?<br />
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J
<br /> <br /> j'essaie de t'envoyer quelque chose ce soir.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> De lui, j'avais lu un bouquin Jeunesse "Les choses perdues", joli, mais que j'avais juste bien aimé.  Et puis j'ai lu son second roman Jeunesse, "Les portes", et là...je suis complètement<br /> tombée amoureuse de Samuel, onze ans, et de son teckel, qui vont se battre contre l'ouverture des portes de l'enfer dans leur petit quartier pavillonaire anglais.  Quelle rigolade!  Ce<br /> roman est complètement loufoque et très bien tenu, ni trop court ni trop long, fourmillant de personnages plus attachants les uns que les autres (même quand les porte s'ouvrent et déversent donc<br /> des gens très très méchants sur terre)  Après quoi j'ai essayé un Adulte...et je n'ai pas pu aller au delà de cinquante pages.  Mais je lirai la suite des "Portes"!<br />
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J
<br /> <br /> Il faudra donc que je m'intéresse à ses bouquins jeunesse. Décidément, tout le monde s'y met, Marin Ledun, Tim Willocks, Connolly ...<br /> <br /> <br /> <br />

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