Après les deux animations de début janvier, et avant de me plonger dans la préparation de celle avec Monsieur Ellroy, je me suis pris une peu de vacances au soleil. Et ce sans bouger de chez moi. Comment ? C’est tout simple, il suffit de lire le Camilleri de l’année. La cuvée 2011 s’appelle La piste de sable.
Un matin, au lever, Salvo Montalbano trouve sur la plage devant chez lui le cadavre d’un cheval. L’animal a été battu à mort et a réussi à s’échapper avant de venir mourir sous ses fenêtres. Le temps d’appeler ses hommes et de faire les premières constatations, la carcasse a disparu. L’après-midi la belle et troublante Rachele vient porter plainte : on a volé son pur-sang. Affaire simple en apparence. Mais les choses se compliquent quand d’étranges voleurs mettent la maison de Salvo sans dessus dessous. Sans compter la très belle et très troublante Rachele qui … trouble beaucoup notre commissaire. Bref des pelletées d’ennuis en perspective.
Voici donc le Montalbano de l’année. Qui devrait être remboursé par la sécurité sociale tant il fait du bien. On rit sans arrière pensée pendant quelques heures. On oublie les soucis, l’hiver, la neige, les fâcheux … Dialogues, situations, pur burlesque, tous les types d’humour sont utilisés, tout fait mouche. Rien de nouveau par rapport au précédent opus, Montalbano est toujours aussi mauvais coucheur, d’aussi mauvaise foi ; Catarella toujours … Catarella ; on a droit à quelques scènes d’anthologie, à des dialogues à recopier dans un carnet …
Et au passage, mine de rien, que tout cela est juste. La peur de vieillir, la morgue des puissants, les petites lâchetés, les grandes faiblesses, le plaisir d’un bon repas …
Encore une excellente année donc pour le château Montalbano, produit par Andrea Camilleri, un nectar aux mille parfums qui met en joie !
Andrea Camilleri / La piste de sable (La pista di sabia, 2007), Fleuve Noir (2011), traduit de l’italien par Serge Quadruppani.