Après le pavé de Pierre Bordage, une friandise belge signée Jérôme Charyn : A la mort subite.
Sidney Holden est un tueur à gage à la retraite. Il coule des jours paisibles à Paris où il est venu prendre sa retraite. Mais voilà qu’au moment où ses ressources sont à sec, une lettre d’engagement lui arrive, lui demandant d’aller à Bruxelles, où la chambre habituelle de son père l’attend. Un nouveau contrat ? Et surtout la possibilité de découvrir qui était ce père qu’il ne connaissait finalement pas si bien, et qui sait, d’en savoir plus sur sa mère, française, morte quand il était gamin.
Une friandise belge donc pour le plus européen des auteurs de polars américain. Un joli texte, tout en nostalgie et en mélancolie, avec quelques éclats d’absurde et d’humour. Un texte qui se lit avec un sourire triste aux lèvres et qui donne envie d’aller faire un tour à Bruxelles, boire une (ou plusieurs) bières et manger un waterzooi. Très appréciable, même pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas la ville, certainement délectable pour les habitués.
Une longue nouvelle, agrémentée de photos de Michel Casterman qui, si elles ne sont pas spectaculaires, sont bien dans la tonalité du texte.
Jérome Charyn (photos de Michel Casterman) / A la mort subite (At the sudden death cafe, 2007), le Castor astral (2014), traduit de l’américain par Marc Chénetier.