Après quatre jours de folie, je continue à rattraper mon retard dans la série Charlie Parker de John Connolly avec La proie des ombres.
Charlie Parker est contacté par Rebecca Clay pour un travail en apparence assez simple : décourager un homme qui la harcèle depuis quelques jours. Il se souvient alors pourquoi ce nom lui était familier. Il y a cinq ans, le pédopsychiatre Daniel Clay disparaissait. Les enfants victimes de violences et d’abus sexuels qu’il suivait étaient pris pour cible par des violeurs. Leurs témoignages faisaient état d’hommes aux masques d’oiseaux … Daniel Clay complice ou victime ? L’homme qui suit Rebecca le cherche et semble penser qu’il est vivant et qu’elle sait où il se trouve. Il était en prison quand sa fille traitée par Daniel Clay a disparu. Mais qui le manipule dans l’ombre ? Parker va une nouvelle fois entamer un voyage vers les ténèbres.
Comme toujours l’intrigue est impeccable, comme toujours on est confronté au Mal, comme toujours les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent au premier regard, comme toujours c’est teinté, finement teinté de fantastique, et comme toujours, il y a de ci de là une touche d’humour très irlandaise, même si tout se déroule au US.
Il est cette fois question non de religion et de métaphysique comme dans L’Ange Noir, mais des violences faites aux enfants. Il y est aussi question de l’impunité des puissants, de culpabilité (comme toujours dans cette série), de l’attrait de la vengeance ... Et, comme souvent, c’est d’Angel et Louis, personnages qu’on préfère avoir avec que contre soit, que viennent les quelques touches d’humour. Peut-être pas le meilleur de la série, mais très très recommandable quand même.
John Connolly / La proie des ombres, (The unquiet, 2007) Pocket (2009), traduit de l’irlandais par Jacques Martinache.