Et de trois. Après une période de disette, voici donc le troisième Ken Bruen coup sur coup. Cette fois il s’est associé à R .F. Coleman (que je ne connaissais absolument pas) pour écrire à quatre mains et à toute allure ce Tower.
New York, deux mômes, amis pour la vie, Nick l’irlandais et Todd le juif. Deux gamins qui, en grandissant font de plus en plus de conneries et finissent par entrer dans la bande de Boyle, truand qui a la main mise sur le quartier. Mais que devient l’amitié au temps des premiers amours, de la violence et des coups fourrés ?
Ne cherchez pas ici un grand message sociologique, ou économique ou philosophique … Non les deux auteurs se sont de toute évidence amusés à écrire un polar nerveux, resserré, jubilatoire, noir, « classique » dans le meilleur sens du terme (comme le grand Clint peut faire du cinéma « classique ») et bougrement efficace.
On prend plaisir à chaque page, à chaque ligne, les différents chapitres apportent leur lot d’horreurs et de surprise, l’écriture à quatre mains est d’une cohérence totale. Bref, c’est le pied le temps que ça dure (pas longtemps car c’est serré et court). Un vrai régal noir.
Ken Bruen et R.F. Coleman / Tower (Tower, 2009), Rivages/Noir (2012), traduit de l’anglais (irlando américain) par Pierre Bondil.