J’ai déjà dit tout le bien que je pensais des nouvelles westerns d’Elmore Leonard là et là. L’homme au bas de fer vient clore en beauté ce magnifique et indispensable travail d’édition.
Je pourrais réécrire ici ce que j’ai déjà écrit dans les deux précédents articles. Dialogues impeccables, sens de la narration, personnages magnifiquement croqués en quelques phrases, contenu social très proche des meilleurs romans noirs … On retrouve son empathie pour les victimes, sachant que dans cet ouest sauvage, toute personne présentant une faiblesse, réelle ou supposée (enfants femmes, métis, mexicains, pauvres …), est considéré comme une victime potentielle. On retrouve aussi sa façon très jouissive d’en faire des victimes qui, loin d’être consentantes, finissent souvent par botter le cul des bourreaux.
Mais tout cela je l’ai déjà dit. Il est étonnant de constater à quel point il maîtrisait parfaitement son écriture dès ses premières œuvres (puisqu’on apprend dans une préface fort intéressante qu’Elmore Leonard a commencé à écrire avec ces nouvelles). Intéressant aussi de noter qu’il lui était reproché à l’époque d’écrire des textes trop sombres : « Ils trouvaient mes nouvelles trop dures, trop tendues, il leur manquait des moments plus légers ou plus comiques ». Ses westerns ont continué dans cette veine, et c’est en passant au polar qu’il a trouvé son ton comique …
Toutes les nouvelles de ce recueil sont réussies. Petite curiosité, on y trouve celle qui sera ensuite à l’origine de ce qui reste peut-être son western le plus connu : Valdez arrive !
Conclusion, à lire, comme les deux recueils précédents.
Elmore Leonard / L’homme au bras de fer, (The complete western stories of Elmore Leonard, 2004) Rivages/Noir (2009), traduit de m’américain par Robert Nicoud.
Pop9 27/07/2010 13:53
Jean-Marc Laherrère 27/07/2010 16:27
Liceal 26/10/2009 23:57
Jean-Marc Laherrère 27/10/2009 09:24