J’ai toujours sur ma table de nuit un ou deux recueils de nouvelles. Et de temps en temps hop, une petite nouvelle bien noire entre deux gros romans. Mon dernier recueil en date : Les hommes en noir, recueil collectif dont le maître d’œuvre est Frédéric Prilleux.
L’idée de départ est simple : Le foot ! Mais comme nous sommes ici en présence d’auteurs de nouvelles noires, le foot côté sombre. Et qui pourrait, mieux que l’homme en noir, le symboliser ?
Résultat, 17 auteurs ont eu la lourde tâche d’écrire 17 nouvelles, centrées sur l’arbitre, et illustrant chacune une des 17 règles du fouteballe.
Une question s’impose : faut-il aimer le fouteballe pour apprécier ce recueil ? Réponse : Non. Ce n’est absolument pas obligatoire. Je me fout du foot. Cela fait plus de 20 ans que je n’ai pas regardé un match en entier (non, même pas la finale de 98). Pour tout dire mon dernier souvenir remonte à la demi finale de Séville, ce qui ne me rajeunit pas. Mais j’ai beaucoup aimé le recueil.
Faut dire qu’il y a du beau monde :
Marc Villard égal à lui-même, met en scène un tueur à gage, et il le fait très bien, avec le sens de la chute qui le caractérise.
Jérôme Leroy, égal à lui-même aussi, nous fait très plaisir (enfin me fait très plaisir) en imaginant une façon originale de nous débarrasser de … Mais vous verrez.
Michel Pelé (sic !) nous livre une petite politique fiction désagréablement probable.
Olivier Thiébaut imagine une façon originale de gagner les matchs.
Caryl Férey qui, c’est bien connu, préfère le rugby, propose une explication un peu iconoclaste des bons résultats passés de l’équipe de France.
Marcus Malte, égal à lui-même lui aussi, nous livre une très jolie nouvelle noire et nostalgique.
Et il y aussi : Jean-Hugues Oppel, Thierry Gatinet, Denis Flageul, Jean-Luc Manet, Thierry Crifo, François Thomazeau, Pierre Cherruau, Annelise Roux, Jean-Marie Villemot, Jean-Noël Levavasseur et Dominique Sylvain.
Des noms connus et moins connus, mais tous ont joué le jeu et toutes les nouvelles sont bonnes. Chacun ensuite aura ses préférées …
Comment ? Non je ne me suis pas trompé. Pas de texte de Jean-Bernard Pouy ! Faut dire qu’il n’est pas un grand amateur de fouteballe, son truc à lui, c’est le vélo.
Colllectif / Les hommes en noir, Les contre-bandiers (2011).