J’avais aimé le Paris Noir, coincé sur le Los Angeles Noir, et laissé passer les autres (mais ils sont quelque part dans la pile des bouquins à lire). Je ne pouvais décemment pas passer à côté du Mexico Noir, d’autant plus que le maître d’œuvre en est l’incontournable Paco Taibo.
12 auteurs, 12 nouvelles pour une peinture expressionniste d'une ville surréaliste : Mexico.
Bien entendu, c'est la loi du genre, le recueil est très varié et chacun aura ses préférés. Pour ma part les voici :
- Pour commencer l'incroyable préface de Paco Ignacio Taibo II. Elle vaut à elle seule l'achat du recueil. Inventaire à la … Taibo des extravagances de sa ville, de ses bizarreries, de sa violence, des relations avec la police … Et en même temps déclaration d'amour, d'amour vache, mais d'amour.
- J'suis personne d’Eduardo Antonio Parra, plongée dans la folie individuelle comme reflet de la folie de la ville.
- Collection particulière de Benito Fernandez à la conclusion couperet, qui passe du Mexico de la haute société à celle des narcos (mais les deux sont très proches, très très proches).
- L'angle de Taibo est très … Taiboesque, cela suffit à mon bonheur.
- Le brasier des judas d'Eugenio Aguirre vaut pour son final explosif.
- Derrière la porte d'Oscar de la Borbolla est une fine et belle illustration de l'anonymat qui règne dans une aussi grande ville.
- Ardilla sans arbre de Rolo Diez est comme un lointain écho de l'extraordinaire Lune d'écarlate.
- Des chats et des homicides de Victor Luis Gonzalez est assez drôle, et puis il y a un chat dedans, et un chat de Mexico !
Voilà, vous aurez sans doute vos chouchous, qui ne seront pas forcément les miens.
Collectif / Mexico Noir (Mexico city noir, 2010), Asphalte (2011), traduit de l’espagnol par Olivier Hamilton.