Roman d’outre tombe, un de plus du géant Westlake/Stark, voici donc côté Richard Stark une nouvelle aventure de l’implacable Parker : Argent sale.
Vous vous souvenez peut-être que dans A bout de course ! Parker et deux complices avaient braqué deux camions pleins de billets, au bas mot, quelques deux millions de dollars. Et qu’ils avaient dû fuir en laissant le magot dans une église désaffectée. Depuis Parker a réussi à échapper aux flics et maintenant, avec l’aide de sa copine Claire il compte bien le récupérer. Mais ça urge, car Nick Dalesia, un de ses complices a été pris par le FBI puis a réussi à s’évader, ce qui veut dire qu’il est aux abois. Et Sandra, une privée chasseuse de prime est sur leurs traces. Il va même peut-être falloir qu’il s’associe avec elle …
Le début du roman est un peu rude pour ceux qui, comme moi, ont un peu oublié les détails de A bout de course. Mais on se remet vite dans le bain, et ensuite c’est toujours aussi bon. Quand il signe Stark, Westlake est d’une efficacité d’écriture qui touche au magique ! Impressionnant de voir comme son style alors est aussi pur et tranchant que celui de son personnage.
Au plaisir habituel, on ajoutera ici celui de l’importance donnée aux personnages féminins, Claire et surtout Sandra qui sont très « léonardiennes », cools et malines comme les meilleurs personnages du grand Elmore. Et avoir pour le même prix l’inflexible Parker et des héroïnes de cette classe c’est le bonheur !
Richard Stark / Argent sale (Dirty money, 2008), Rivages/Thriller (2013), traduit de l’américain par Elie Robert-Nicoud.