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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 22:30

La toute jeune maison Ombres Noires ne fait pas dans la facilité. Pour son troisième titre (qui a été fort aimablement offert aux membres de 813), elle choisit de traduire un auteur allemand, pas franchement la nationalité la plus représentée chez nous … J’aurais aimé être enthousiaste, mais je dois avouer que La vérité sur Frankie de Tina Uebel ne m’a pas entièrement convaincu.

 

Uebel

Christoph, Judith et Emma sont étudiants à Hambourg. On pourrait les qualifier d’étudiants « mous ». Ils suivent des études, vont boire un verre de temps en temps, font la fête normalement, ne s’intéressent vraiment à rien en particulier, même pas à leurs études. Ils passent le temps. Jusqu’à ce qu’ils rencontrent Frankie, de dix ans leur ainé. Au bout de quelques temps, Frankie révèle à Christoph qu’il travaille dans les services secrets, et qu’il pourrait avoir besoin de son aide. Peu à peu, les trois jeunes gens vont se laisser entraîner dans une histoire inquiétante et disparaitre de la surface de la terre …


Impression mitigée pour ce roman. Certes il y a de bons côtés. Pour commencer le suspense créé par la structure narrative : le roman est une succession de transcriptions d’interviews des trois étudiants et, si on devine vite où est l’arnaque, on est quand même curieux de savoir jusqu’où cela va aller.


Intéressant également cette façon de mettre en scène la vacuité de nombreuses existences, la perte de valeurs et de culture politique, le manque d’attachement à quoique ce soit qui ne soit matériel, qui laisse la porte ouverte à tous les débordements, à toutes les manipulations et aux engagements les plus imbéciles.


Tout cela est plutôt bien. Le problème réside en partie dans la forme. Pour commencer l’auteur n’a pas réussi à me faire croire un seul instant à l’histoire (même s’il parait qu’elle est tirée d’un fait réel). Mais surtout le procédé, très répétitif (succession de transcriptions) s’il réussit à créer un suspense finit quand même par être lourd et ennuyeux vu qu’il ne se passe rien, ou pas grand-chose tout au long des quelques 400 pages.


Donc j’ai voulu finir, mais je dois avouer que j’ai un peu joué à saut mouton par-dessus quelques paragraphes, voire chapitres. Ce qui n’est pas bon signe. Mais peut-être suis-je passé à côté de quelque chose et je suis curieux de lire vos avis.


Tina Uebel / La vérité sur Frankie (Die wahrheit über Frankie, 2008), Ombres Noires (2013), traduit de l’allemand par Stéphanie Lux.

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commentaires

N
<br /> J'ai pour principe de ne jamais écrire un commentaire sur le roman d'un autre auteur, mais comme je suis en train de lire ce livre, que l'auteur(e) est allemande donc ne m'en voudra pas car elle<br /> ne lira jamais ces lignes, je ne peux pas résister. Quel ennui! Je ne dépasserai pas les 120 p...là où j'en suis depuis hier soir. Même la "forme" ne résiste pas à trois chapitres(ils<br /> sont courts). Rien n'est "crédible"...alors que Tina Uebel dit s'inspirer "d'un fait divers réel". Comme quoi, partir d'un événement réel ne suffit pas toujours pour emporter l'adhésion<br /> du lecteur...et souvent, il vaut mieux lire le compte rendu de cet événement écrit par un journaliste  dans un quotidien plutôt que de lire le roman s'y rapportant.<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Voilà un avis qui a le mérite d'être tranché.<br /> <br /> <br /> Personne pour défendre le roman ?<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Je passe!<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Entendu.<br /> <br /> <br /> Mais si il y en a des qui ont aimé, je suis curieux d'avoir d'autres avis.<br /> <br /> <br /> <br />

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