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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 04:04

Piero Colaprico poursuit sa série milanaise débutée avec La dent du narval. Le troisième épisode que voici s’appelle : La mallette de l’usurier.

 

ColapricoL'inspecteur Bagni est en congé longue durée après s'être fait tirer dessus par deux vieux mafieux. Comme il ne se supporte pas chez lui il revient travailler en avance et se voit confier une affaire a priori tranquille : Il s’agit de reprendre à zéro l’enquête sur le meurtre sauvage d'un étudiant sans histoire. En reprenant le dossier il trouve le nom d'un dealer qu'il connaît et commence à tirer la ficelle d'une pelote qui va s'avérer bien emmêlée. Bien emmêlée et traversant toutes les couches de la société milanaise, jusqu'aux plus intouchables …

 

Comme les trois précédents romans, le charme de celui-ci agit petit à petit, au fur et à mesure qu'on rentre dans l'histoire. Aucun effet, pas de scènes choc, pas de coups de théâtre. Tout fonctionne par petites touches, en finesse et on finit par s'attacher à ce Bagni et au Milan qu'il décrit.

 

Quand on referme le bouquin on s'aperçoit, presque avec surprise, que la description que l'auteur fait de sa ville est impitoyable, que la corruption et l'impunité des puissants y est traquée avec justesse et que leur arrogance transparaît au détour d’une phrase.

Sans jamais paraître donner une leçon ou écrire un réquisitoire, Colaprico livre un roman plus juste, profond et marquant qu’il n’y parait au moment de la lecture.

 

Piero Colaprico / La mallette de l’usurier (La valigetta dell' usaraio, 2004), Rivages/Noir (2011), traduit de l’italien par Gérard Lecas.

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