Il semble que tout blog, de temps à autre, est la cible de mauvais coucheurs, râleurs, pinailleurs, pas contents … Dans le cas des blogs littéraires, il s’agit souvent d’auteurs pas contents de ce qu’on a dit d’eux … Ou de copain d’auteur, de voisin d’auteur, de maman d’auteur … Moi j’en ai un, il est connu de certains d’entre vous.
Allez savoir pourquoi le sieur Thierry Marignac m’a pris en grippe. Peut-être parce qu’un jour j’ai manifesté mon désaccord avec une bordée d’injures qu’il avait lâchée quelque part sur un des rares sites qu’on fréquente tous les deux. Peut-être parce que j’aime des auteurs qu’il n’aime pas. Ou que j’aime ceux qu’il n’aime pas. Ou parce qu’il n’aime pas les toulousains … Suite à ces échanges, j’avais décidé de ne plus lire aucun de ses bouquins. J’avais bien aimé Fuyards mais je ne pensais pas trop me priver en faisant l’impasse sur les suivants.
J’avais oublié qu’il est aussi traducteur. Et j’ai eu le malheur d’émettre quelques réserves (au milieu d’un article au demeurant plutôt positif) sur un roman traduit par lui. Je tiens à préciser que ces réserves ne concernaient aucunement sa traduction, je sais où se situe ma limite d’incompétence. Et voilà ce que je reçois comme commentaire (j’ai gardé le texte tel quel).
« C'est pas très malin deparler desbouquins de Bunker, horriblement mal traduits par ce sagouin de Michalski,parce que même s'il s'agit de truands,onest dans un autre monde.
La "sécheresse",dont vous regrettez l'absence vient notamment du fait que l'anglais de Baker est un anglais jamaïcain,un anglais colonial britannique émaillée de référencesbibliques qui vous projette dans un monde de truands… mais vaudou. Nepasvoir ces qualités, prouve une fois de plus le conformisme crasse du chroniqueur depolar,qui roule sa caisse, mais crie au secours dès qu'on lui déplace ses pantoufles. »
J’avais alors répondu. Un accès de faiblesse.
« Le pauvre chroniqueur en pantoufle frémit d'aise de voir de le plus grand traducteur de France, qui est aussi un des auteurs de polars les plus géniaux et les plus méconnus du monde daigne jeter un œil sur son humble travail.
Le chroniqueur pas très malin reconnaît bien son style et sa classe dans sa façon de parler des "sagouins" qui osent exercer une activité dans laquelle il excelle tant que personne d'autre ne devrait s'y frotter.
Mais pour finir, le chroniqueur crasseux n'est certes pas malin, mais il n'est non plus très patient.
Alors il conseille au génial auteur/traducteur de ne pas perdre son temps à se répandre en polémique et insultes (comme il aime tant le faire ici ou là), parce que le chroniqueur est chez lui, et qu'il effacera, immédiatement, et sans le moindre scrupule, les prochains commentaires du grand homme. »
J’avais ensuite mis à la place qui lui revient, c'est-à-dire la poubelle, le commentaire d’insultes qui avait immanquablement suivi. Sujet clos ? Non. Il y a quelques temps je chronique un autre roman traduit par le même individu, et j’en dit du bien ! Voilà ce que je reçois :
« Tiens, je suis étonné. On me dit pas que ça ressemble pas assez à "Football Factory",ou une ânerie de ce genre. Vous évoluez ?
Au passage, c'est moi qui l'ai dégotté et fait publier ce livre.
Vous savez très bien, dans le polar, vous servir de mon boulot en ma crachant dessus, les conformistes. Bonne bourre… »
Donc, à partir d’aujourd’hui, je jure de ne plus lire aucun roman écrit ou traduit par Monsieur Thierry Marignac. Promis juré je ne me servirai plus de son travail. Je me servirai du travail des autres. Car nous sommes comme ça nous autres conformistes du polar, nous adorons nous servir du travail des autres.
Et je ne lui cracherai pas dessus non plus, promis. Je vais l’oublier, complètement, totalement. En espérant que lui aussi m’oubliera, on s’en portera beaucoup mieux tous les deux.