« Un des meilleurs thrillers irlandais de ces dernières années » lit-on en quatrième de couverture. Et donc j’ai hésité à l’ouvrir. Parce qu’en général j’aime beaucoup les polars qui nous arrivent d’Irlande, mais je ne suis pas fan de thrillers … Puis je me suis décidé, voici donc Trois accidents et un suicide, de Seamus Smyth.
Gerd est une pourriture sans morale. Gerd tue des gens, sans haine ni passion, mais avec beaucoup de savoir faire. Il se débrouille toujours pour qu’on croit à un accident ou à un suicide. Gerd n’a jamais été soupçonné. Ce qui ne l’a pas empêché de ramasser une jolie fortune, tout en restant dans l’ombre de son ami Toner, gros caïd de Dublin. Mais cette fois, pour une histoire de femmes, Gerd s’est mis dans le pétrin et il va lui falloir éliminer un certain nombre d’enquiquineurs … Dernier détail, Gerd est le narrateur.
Cette fois la quatrième de couverture dit très certainement la vérité. C’est effectivement un thriller très efficace. Le narrateur est une pourriture comme on en voit peu, même dans le polar. Glacial, manipulateur, totalement amoral, uniquement préoccupé par ses besoin … et extrêmement intelligent. Ses combines sont impressionnantes.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il m’a réconcilié avec les purs thrillers. J’ai passé un bon moment de lecture, mais je ne pense pas que je lirai d’autres titres de cet auteur. Parce que mise à part l’envie de tourner les pages pour savoir la suite, je ne retiens pas grand-chose de ce roman. Ni sur l’Irlande, ni sur Dublin, ni sur la nature humaine, ni sur les différents personnages dont le sort avait tendance à m’indifférer …
L’un des meilleurs peut-être (je suis très mal placé pour en juger), mais d’un genre auquel j’ai définitivement du mal à accrocher.
Seamus Smyth / Trois accidents et un suicide (Quinn, 1999), Fayard/Noir (2010), Traduit de l’anglais (Irlande) par Natalie Zimmermann.