Les gobelins, Saint-Germain, Bir-Hakeim, Château d’eau, Les Halles, République, Saint-Lazare.
Sept stations de métro. Sept histoires. Des histoires de Marc Villard. Avec Les Halles, le foot (mais aussi le hand), un tueur à gage, une contrebasse volée, le New Morning, du jazz, des immigrés, un clodo, de la drogue … Du Marc Villard en bref. Donc avec du rythme, de la poésie, des phrases qui swinguent … Et des photos, prises dans le métro par Cyrille Derouineau.
Mise part les illustrations, l’originalité de ces sept courts récits est leur façon de se répondre, de s’entrecroiser, de reprendre ici une silhouette aperçue là-bas, de voir de l’intérieur telle rencontre commentée dans un autre texte … L’ensemble forme une toile subtilement mais solidement tissée et fait de ces sept récits un roman impressionniste où le lecteur, outre le plaisir de chaque nouvelle, s’amuse à changer de point de vue, à percevoir les correspondances, à éclairer d’une autre lumière un recoin resté dans l’ombre.
J’aime les sept textes, avec un tendresse particulière pour Les Gobelins, histoire d’une rencontre ratée, qui m’a évoqué, allez savoir pourquoi, la très belle chanson Les passantes de Brassens.
C’est élégant, fin et tendre. Une très belle réussite. Et un beau travail d’édition avec ces sept livrets rassemblés dans leur joli coffret. Je ne sais pas s’il est facile de les trouver en librairie. Vous pouvez toujours aller voir sur le site des éditions In8.
Marc Villard, photos de Cyrille Derouineau / Intra Muros, In8 (2010).