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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 22:04

Fidèle à mes principes, après une semi-déception, hop, retour vers une valeur sure. J’avais raté La vierge de cuir de Joe R. Lansdale lors de sa sortie en grand format. Je me rattrape donc avec sa réédition chez folio.

 

LansdaleRetour d’Irak difficile pour Cason Statler. Il a perdu son boulot de journaliste à Houston, son ancienne copine l’a largué, et les souvenirs de ce qu’il a vu (et fait) en Irak ne le laissent guère dormir. Du coup, il picole une peu plus que de raison.

 

Décidé de repartir à zéro, il accepte un poste de chroniqueur dans le journal de sa ville natale Camp Rapture à l’est du Texas. Pour bien commencer, il choisit d’écrire une série d’articles sur la disparition, six mois auparavant, de Caroline Allison. Cette jeune étudiante en histoire à la beauté renversante s’est littéralement évanouie un soir et, étrangement, peu de gens semblaient la connaître réellement. Cason ne se doute pas que son enquête va mettre le feu aux poudres dans une ville qui n’est peut-être pas si calme qu’il n’y paraît.

 

Autant le dire tout de suite, ce n’est pas le meilleur Lansdale. La description de l’est du Texas présent dans tous ses romans, y est moins fouillée, plus superficielle, même s’il rend bien les tensions religieuses et raciales en arrière plan. On tremble moins pour les personnages que dans Les marécages ou Du sang dans la sciure (auquel il est d’ailleurs fait référence, brièvement) …

 

Mais c’est quand même un Lansdale, avec le minimum garanti à savoir : des dialogues jubilatoires, une histoire qui tient la route, de belles scènes de castagne, de l’humour, de la noirceur, des méchants vraiment méchants … Et donc, comme toujours, on ne s’ennuie pas une seconde.

 

Parmi les bonus de cet opus (joli non ?), le personnage de Booger, psychopathe incontrôlable, ami improbable de Cason qui vient mettre un peu de sel et d’action dans le deuxième partie du roman. Un personnage style Bubba, de chez Lehane, du genre qu’il vaut mieux avoir pour ami, même s’il peut se révéler un ami embarrassant.

 

Bref, un excellent moment de lecture, comme toujours avec cet auteur.

 

Joe R. Lansdale / La vierge de cuir (Leather maiden, 2008), Folio policier (2011), traduit de l’américain par Bernard Blanc.

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commentaires

C
<br /> <br /> Un sacré phénomène ce Lansdale<br /> <br /> <br /> de passage à Lyon il y a quelques années, nous avions discuté de son oeuvre, énorme et protéiforme, si vous voulez jeter un oeil, c'est là<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Bien sûr qu'on va aller y jeter un oeil. Merci pour le lien.<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> <br /> hello bo<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> d'accord c'est pas son meilleur, mais c'est toujours bien meiux que le rexte non !!!<br /> <br /> <br /> j'ai un faible enorme pour cet auteur<br /> <br /> <br /> d'ailleus, ils ont loupé un de ces livres, les editeurs en france, qui a remporté un grand succés outre atlantique et des recompenses) comme dhab.....comme andrew Vacss d'ailleurs, tien sje faire<br /> une retro sur lui<br /> <br /> <br /> aplus<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Entièrement d'accord, même un Lansdale moyen est déjà l'assurance de passer un excellent moment. Ce qui n'est pas le cas de tout ce qui se publie, loin de là.<br /> <br /> <br /> Les éditeurs et les lecteurs français sont passé à côté, sauf peut-être pour Les marécages. Dommage.<br /> <br /> <br /> <br />

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