Après La mort à marée basse, voici mon second roman consacré à Van In de Bruges. C’est Le tableau volé et c’est de Pieter Aspe.
Jos Viaene est retrouvé une nuit tabassé dans un parc où se retrouvent habituellement les homosexuels. Triste victime de quelques imbéciles à la recherche d’une proie facile ? Sauf que le lendemain, il est achevé dans son lit d’hôpital par un professionnel. Et qu’il y avait dans la sacoche de son vélo les plans des systèmes de sécurité des musées de la ville de Bruges …
Le commissaire Van In et sa chère et tendre, la juge d’instruction Hannelore Martens commencent à craindre une affaire plus complexe que prévue. Quand Le jugement dernier de Jérôme Bosch est volé et que le cadavre d’un membre de l’ETA est retrouvé à quelques jours de la visite du premier ministre espagnol ils comprennent que ce sera un véritable casse-tête.
Je pourrais reprendre, quasi mot à mot, ce que j’avais écrit à propos du précédent roman : Il ne brille ni par son intrigue, ni par la précision procédurale de l’enquête, mais c’est l’énergie, l’humour et l’écriture qui emportent le morceau.
Pieter Aspe a le chic pour vous donner une folle envie de descendre une bonne bière, ou d’attaquer un plat avec un pote ou une belle (à condition qu’il y ait une bouteille de vin ouverte). C’est sensuel, drôle et picaresque, donne envie d’aller faire un tour à Bruges et on ne s’ennuie pas une seconde.
Alors certes, Pieter Aspe n’invente rien et ne révolutionne pas le genre, mais on ne peut pas non plus lire que des romans géniaux, ce serait épuisant et pour qui recherche un bon divertissement qui ne fait pas perdre son temps, Le tableau volé fait parfaitement l’affaire.
Pieter Aspe / Le tableau volé (Zoenoffer, 2001), Albin Michel (2011), traduit du néerlandais par Emmanuelle Sandron.