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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 21:22

Suite de la rentrée littéraire avec un roman intéressant, même s’il n’a pas le même impact que le Stuart Neville. Il faut dire que le sujet s’y prête moins, beaucoup moins. Mauvaise année pour Miki de José Ovejero ou l’attraction du vide.

Ovejero

« 2001 fut une mauvaise année pour Miki ». Ainsi débute le roman, on ne peut mieux le résumer. Miki a une vie peut-être ennuyeuse mais rangée. Spécialiste économique il écrit dans des revues et intervient dans un programme radio une fois par semaine. En quelques semaines, son fils se tue en voiture d'une façon absurde et sa femme est violée et assassinée. Alors que la police patauge pour retrouver l'assassin, Miki continue ses activités comme si de rien n'était, s'isolant de plus en plus, passant son temps à jouer sur son ordinateur et à regarder des films pornos … S'enfonçant peu à peu dans la déprime, sans s'en rendre compte.

 

Etonnant roman, qui décrit le vide de certaines vies modernes de façon clinique. Miki ne réagit pas, ne fait rien, s'enferme de plus en plus chez lui refusant, au maximum, le contact avec les autres. Une réclusion aggravée par son métier qui consiste à étudier la bourse et conseiller des lecteurs ou des auditeurs. L'étude d'une entité désincarnée, sans autre réalité que les chiffres qu'elle brasse, au service de personnes que Miki ne voit jamais et sans jamais se poser de questions.

 

Une vie entière qui peut se mener seul, sans contact réel, sans contact avec le réel, et qui mène, sans recours, à la folie. Malgré ce vide, malgré le manque d'envie ou de sentiments de Miki, on suit sa déchéance sans ennui. C'est là le tour de force de ce roman étonnant.

 

José Ovejero / Mauvaise année pour Miki (Un mal año para Miki, 2003), Moisson rouge (2011), traduit de l’espagnol par Marianne Millon.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 21:28

Encore une lecture dans le cadre de la préparation du prochain festival TPS, une lecture réjouissante qui permet de se détendre un peu avant quelques titres bien sombres de cette rentrée. Il s’agit d’un roman de Nadine Monfils que j’avais raté à sa sortie : Nickel Blues.

 

monfils nickelRalph (le grand) et Tony le petit. Les deux frères Boulon. Ils ont profité du départ des parents et de la mémé en vacances pour faire une bringue d'enfer chez eux. Malheureusement, demain les vieux reviennent, et la mère va faire une crise quand elle va voir l'état cataclysmique de la maison.

 

Alors Ralph qui ne manque pas d'imagination convainc son frère que la seule solution est d'enlever une Cendrillon dans le voisinage et de l'obliger à tout nettoyer. Le problème est qu'ils tombent mal.  Cendrillon est mariée avec l'Ogre, et que tout va salement dérailler …

 

Pouf pouf ! Du début au final, à fond, un vrai casse pipe. Amateurs d'intrigues vraisemblables et de bon goût, passez votre chemin. Ici on rigole, parfois gras, on fait des taches, ya du sang et de la mayonnaise sur les murs et des vilains mots partout.

 

Et pourtant, passé la rigolade, quelle tendresse pour les personnages, quelle galerie de paumés absolument … délicieux n'est pas vraiment le mot, mais presque.

 

Pour vous donner une idée, ça commence comme ça : « Y a des spaghetti dans tes godasses ! »

 

Bref du bonheur, que du bonheur.

 

Nadine Monfils / Nickel Blues, Belfond (2008).

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 22:32

Catherine Fradier est un auteur dont, comme tout amateur de polar, j’avais beaucoup entendu parler au moment de ses démêlées avec les gentils inquisiteurs de l’Opus Dei, mais, pour des raisons obscure, je n’avais jamais lu ses bouquins. Or, comme elle faisait partie des invités du prochain festival Toulouse Polars du Sud (elle vient malheureusement de se décommander), j’ai voulu découvrir son univers. En commençant par Cristal défense.

 

FradierPersonne, dans le grand public, ne connaît l'agence de sécurité européenne. Une officine plus ou moins officielle, au service de l'état et chargée de veiller spécifiquement sur les intérêts économiques et le savoir industriel et scientifique des entreprises françaises. A sa tête une femme Leo de Coursange, économiste qui a rassemblé une équipe de choc. Une équipe qui va être mise à rude épreuve quand le chef et créateur de l'agence, l'homme de l'ombre qui a permis son existence, lui confie une nouvelle mission : découvrir qui décime les cadres d'Aristee, numéro 1 dans la production d'OGM, également impliqué dans celle de pesticides plus ou moins virulents, certains semblant descendre directement du fameux Agent Orange de sinistre mémoire.

 

Rapidement Léo va s'apercevoir que ses recherches sont parfaitement encadrées et qu'on lui dicte très précisément où elle doit s'arrêter. Mais peut-être ne mesure-t-elle pas bien le risque qu'elle court.

 

Un vrai thriller de politique fiction, dans la lignée des derniers romans d'Ayerdhal. Ceux que les théories du complot agacent … seront agacés. Mais après tout, ce n'est que littérature, et l'avantage quand on manipule (et qu'on manipule bien) des histoires de gros complots c'est qu'avec du talent on arrive à instiller un rythme infernal. Ce qui est le cas ici.

 

Le démarrage est un poil appliqué, on a un peu de mal, au début, à s'intéresser vraiment aux personnages, mais plus on avance plus on accroche, le roman gagne en intensité et en rythme, et on ne peut plus le lâcher. Comme en plus il s'appuie sur une documentation et des extraits d'articles de presse solides et variés il fait très froid dans le dos.

 

Avertissement donc au lecteur, ceci est une fiction, mais parfois la fiction a bien peu d'avance sur la sinistre réalité ... Comme le roman a une suite, je vais dans les jours qui viennent tenter de me la procurer.

 

Catherine Fradier / Cristal défense, Au diable Vauvert (2010).

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 19:15

Les vacances sont finies, les bouquins qui s’accumulent et que je n’ai pas eu le temps de lire vont sans doute devoir attendre la prochaine pause, place à la rentrée. Qui commence très fort avec un premier roman ébouriffant qui, une fois de plus, nous vient d’Irlande. Il inaugure la nouvelle maquette des éditions Rivages/Thriller : Les fantômes de Belfast de Stuart Neville.

 

NevilleBelfast début des années 2000. Depuis que l'accord de paix a été signé en avril 98 les choses changent. Les anciens combattants se convertissent rapidement en hommes d'affaires et/ou hommes politiques, mais certains restent sur le carreau. Comme Gerry Fegan, tueur de l'IRA qui, après douze ans de prison se retrouve dehors, et boit pour tenter de tenir ses fantômes à distance. Ses douze victimes le hantent et viennent, toutes les nuits, lui demander de punir les coupables, ceux qui, sans se salir les mains, sont eux aussi responsables de leur mort.

 

Pour retrouver la paix dans une Irlande du Nord qui est loin d'avoir oublié ses haines et le sang répandu, Gerry Fegan commence à faire le ménage, et devient pour tous l'homme à abattre.

 

Il semble donc que cela soit un premier roman. Si c'est le cas, Stuart Neville promet. Quel putain de bouquin ! (Excusez l’expression, mais c’est vraiment le cri du cœur).

 

Lyrique, onirique, noir, mêlant fantômes du passé et magouilles bien présentes, superbe description d'une génération perdue, sacrifiée sur l'autel des haines et des guerres. Loin, très loin de la mythologie de l'IRA et de la grandeur du sacrifice des irlandais pauvres et purs, sans pour autant minimiser les souffrances endurées, l'absurdité de l'occupation anglaise, sa brutalité, son arbitraire.

 

Un vrai grand roman noir comme on les aime, sans chevalier blanc, avec quelques beaux pourris, dans les deux camps, avec la peinture sans concession des horreurs commises des deux côtés ; avec une vraie humanité et compréhension pour ceux qui souffrent, avec une indignation et une rage face à ceux qui, sans jamais s'être mouillés, ont su profiter et prendre le virage en empochant l'argent.

 

Mais également avec un espoir, mince, mais un espoir quand même, celui que la nouvelle génération puisse vivre en paix.

 

Et quels personnages ! Avec Gerry, torturé, au bord de la folie, archétype réussi du héros de polar comme on les aime ; avec un superbe portrait de femme qui tente, à sa façon, de résister à la connerie et la saloperie ambiante, et ne lâche jamais le morceau ; et avec une galerie de pourris cyniques, manipulateurs, profiteurs particulièrement gratinée.

 

Le tout servi par une intrigue haletante, où les retours en arrière parfaitement distillés éclairent le présent sans jamais nuire au rythme du récit.

 

Bref, un grand roman, peut-être la grande découverte de cette rentrée littéraire.

 

Stuart Neville / Les fantômes de Belfast (The ghosts of Belfast, 2009), Rivages/Thriller (2011), traduit de l’irlandais par Fabienne Duvigneau.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 15:03

Les vacances c’est le bon moment pour prendre le temps de lire un peu de SF, et de me rappeler combien j’aime ça, aussi. Et ça faisait une éternité que je ne m’étais pas plongé dans un bon space opéra. Grace aux deux volumes des Enfants de la conquête de Celia S. Friedman, je me suis fait plaisir.

 

Friedman 01Braxi et Azéa deux empires en guerre depuis des siècles.

 

Braxi, dominée par les Braxanas est une société de structure féodale qui vénère la guerre et les talents guerriers. La domination des Braxanas, qui ont droit de vie et de mort sur le reste de la population, s’appuie sur leur perfection physique (ils sont beaux comme des dieux et rompus à toutes les façons de tuer) et sur leur puissance financière. Pour eux les affaires ne sont qu’une autre façon de faire la guerre.

 

Azéa, empire fondé par des colons ayant appris à survivre sur une planète hostile est devenu spécialisée en génétique et abrite en son sein un Institut qui étudie et « cultive » les télépathes. Tout nouveau né est testé génétiquement et ne peut accéder à de hautes fonctions que si son patrimoine génétique est pur.

 

Friedman 02

La guerre dure depuis si longtemps qu'il semble qu'elle ne doive jamais s'arrêter … Deux adversaires formidables vont s'y affronter.

 

Zatar, arrogant, guerrier, dominateur et brillant, mais aussi novateur et moins tributaire des traditions que les autres braxanas et donc plus imprévisible. Anzha Lyu, reniée par les instances d'Azéa car son code génétique n'est pas pur à 100 %, la plus grande télépathe détectée à ce jour, refusant les codes de son empire mais désirant venger ses parents qui ont été empoisonnés par Zatar. Leur confrontation personnelle aura des répercussions sur le sort des deux empires.

 

Ah, que c'est bon un space opéra quand c'est bien mené ! On est certain d'en avoir pour son argent : Multitude de lieux, de personnages, de cultures, tous plus étranges les uns que les autres ; intrigue chorale, complots, manigances à l'échelle galactique ; trahisons, manipulations, batailles dans l'espace … Bref du vraiment grand écran,  grand format, grand spectacle, plein les mirettes. Rien que pour ça, c'est bon !

 

Quand en plus on a droit à de vrais personnages, pas caricaturaux, complexes, capables de nous étonner au bout de quelques centaines de pages, quand les choses ne sont pas blanches et noires mais une palette de gris et qu'on sent une vraie réflexion derrière, quand la dimension humaine  et la construction de l’intrigue ne sont pas reléguées au second plan par une bouillie pseudo scientifique ou une débauche de scènes « à effets spéciaux », c'est le pied.

 

Ici, toutes ces conditions sont remplies pour faire de ces deux volumes un vrai grand plaisir de lecture.

 

Celia S. Friedman / Enfants de la conquête (In conquest born, 1986), L’Atalante/La dentelle du cygne (2011), traduit de l’américain par Marie Surgers.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 10:21

Pendant l’année il sort tant de bouquins que, forcément, il y en a qui passent à l’as, mais que l’on garde dans un coin en se disant qu’on va les lire … Dès qu’on aura le temps. C’est ce qui c’est passé avec Cher payé de Jean-Paul Demure. Comme j’aime ce qu’écrit cet auteur, je l’avais mis dans un coin, et cette fin de mois d’août m’a permis de le lire enfin. Avec grand plaisir.

 

DemureJean-Mi, Fernand et Marcel sont potes et un poil paumés, voire glandeurs. A 26 ans Jean-Mi squatte toujours le tout petit appartement de maman. Il finit quand même par répondre à une petite annonce demandant un jardinier dans une grande propriété des environs. Fernand lui fait un beau faux diplôme d'horticulteur, Marcel lui prête la mob de son père et le voilà parti. Le métier rentre péniblement quand il se fait aborder par un petit bonhomme qui lui demande d'observer se qui se passe chez son patron qui, il est vrai, n'a pas l'air net. Jean-Mi commence par refuser, mais l'autre a des arguments … imparables. Donc il finit par accepter, et met alors le doigt dans la boite à emmerdes.

 

Jean-Paul Demure fait partie de ces auteurs français qui, bien qu'édités chez un « grand », n'ont rencontré la reconnaissance à la hauteur de leur talent. Pas de chance ? Trop réservé ?

 

Toujours est-il qu'avec ce Cher payé il livre encore un excellent roman où l'on retrouve son talent pour mettre en scène de gentils paumés, des glandeurs attachants. Ses romans sont souvent très noirs, il a fait ici le choix de l'humour tendre. Et on sourit beaucoup.

 

On sait dès le départ que leur combine va foirer, la question est de savoir quand et comment. Et bien on n’est pas déçu. L’auteur mène magnifiquement sa barque, pour un final digne des grands moments du cinéma italien des Toto, Gassman et autres. Avec cette même tendresse souriante pour des personnages que l’on aime instantanément, malgré (ou à cause ?) de leurs défauts.

 

Cerise sur le gâteau, la réplique finale clôt magistralement le roman et boucle la boucle. Pour comprendre ce que je veux dire une seule solution, lire Cher payé.

 

Belle référence non ?

 

Jean-Paul Demure / Cher payé, Rivages/Noir (2010).

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:56

J’aurais dû publier ceci depuis longtemps, mais … Vous savez quoi. Donc voici quelques liens vers des parutions de ce mois calme et chaud.

 

Sur Polar addict un jeu pour gagner des places de ciné (pour un polar of course).

 

L’ami Dominique du site Unwalkers a eu la bonne idée d’interviewer … des bloggeurs. Et comme il a bon goût (hihi) il a pensé à moi. Et c’est là que je réponds à ses questions indiscrètes.

 

Et puis on approche de la troisième édition du festival TPS. Toutes les infos, la superbe affiche signée Baru sur le blog. J’ai une tendresse particulière pour la photo de Carlos Salem, fournie par l’auteur bien entendu.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:35

Après ces trois romans, déroutants et/ou éprouvants il me fallait une bonne récréation, certaine à 100 %. Et je n’avais pas encore lu le Donald Westlake paru en juin, Monstre sacré. Difficile de trouver mieux pour un plaisir garanti.

 

WestlakeDans sa villa grandiose, au bord de sa superbe piscine Jack Pine reçoit un journaliste de People qui vient l'interviewer. Jack est une star vieillissante, il enchaine maintenant les films sans gloire dans une brume d’alcools et de drogues. Ce matin c'est particulièrement dur. Il ne souvient plus du tout de ce qu'il a fait la veille.

 

Mais bon, ce n'est pas la première fois que Jack raconte, encore et encore, les mêmes anecdotes sur sa carrière, et puis, même s'il est plus que brumeux, Jack est un vrai pro … Sauf que là, le journaliste a l'air bien curieux, et que petit à petit, certains épisodes peu reluisants ressortent …

 

Pas le meilleur Westlake mais un très bon. Et un très bon Westlake c'est déjà le haut du panier. Dialogues cousus main, construction narrative millimétrée et virtuose au service d'une intrigue impeccable, écriture d'une limpidité parfaite qui, comme chez Elmore Leonard donne une impression d'évidence et de facilité …

 

Au final la peinture au vitriol du monde du cinéma et en même temps une immense tendresse pour les marionnettes pitoyables mais ô combien humaines qui s'agitent sous nos yeux.

 

Bref du plaisir certifié Donald Westlake.

 

Donald Westlake / Monstre sacré (Sacred monster, 1989), Rivages/Thriller (2011), traduit de l’américain par Pierre Bondil.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:23

Ca y est je suis connecté !

 

Ce matin j’ai appelé une fois de plus, et je n’ai rien demandé. J’ai juste dit que si je n’étais pas connecté ce soir j’allais dans l’agence Orange la plus proche et que je discutais avec tous les clients de passage pour leur expliquer ce qui m’arrivait. Et que j’écrirai sur tous les sites que je connais …

 

Est-ce pour ça que l’intervention a eu lieu ? Je ne saurais jamais, et si j’ai du temps, je vous raconterai le merveilleux fonctionnement des centres d’appel et des sociétés de sous-traitance. Mais dans l’immédiat j’ai un paquet de chroniques en retard et quelques infos à faire passer.

 

En piste.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 17:22

Cela fait maintenant quelques années que je connais Joseph Bialot, grâce à quelques échanges mail et téléphoniques, sans avoir encore eu l’occasion de le rencontrer « en vrai ». Et depuis que j’ai entendu parler de lui grâce à Mauvaisgenre, je sais qu’il faut que je lise C’est en hiver que les jours rallongent, récit de son expérience des camps. Et je ne l’avais jamais fait … L’occasion m’en est offerte avec cette réédition augmentée de quelques chapitres, publiée cette année sous le titre de Votre fumée montera vers le ciel.


Bialot-Fumée

Le 27 janvier 1945 le camp d'Auschwitz est libéré par l'armée rouge. Déporté en juillet 1944 Joseph Bialot fait partie des survivants qui ont vécu ce moment. Durant son périple compliqué pour rentrer en France (il n'arrivera chez lui à Paris qu'au mois de mai) alors qu'il se demande s'il va pouvoir réapprendre à vivre, il se souvient.


Pas le livre le plus amusant de l'été … Mais certainement un des plus émouvant et des plus indispensable. Même s'il clame que c'est impossible, que certaines expériences sont indicibles et impossibles à partager, Joseph Bialot arrive, autant que faire se peut, à nous faire partager l'horreur, l'arbitraire, la rage, la bêtise et la haine portées à leur paroxysme.


Le paradoxe est que, grâce à son style très imagé, à son humour noir, à son humanité, à son absence de langue de bois … le livre est « plaisant » à lire. On s'en veut presque d'éprouver parfois un plaisir littéraire là où on se dit qu'on ne devrait ressentir que de l'horreur. Mais l'auteur a tous les droits, et quand il a tous les talents voilà ce qu'il arrive à faire.


Difficile d’en dire plus sur ce témoignage tant tout commentaire se révèle forcément réducteur et fade. Ce n’est pas de la fainéantise, c’est que je ne trouve qu’une chose à écrire : Lisez-le si ce n’est déjà fait.


Pour ceux qui voudraient en savoir plus, vous pouvez aller lire cet entretien publié sur bibliosurf.


Joseph Bialot / Votre fumée montera vers le ciel, L’archipel (2011).

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  • : Le blog de Jean-Marc Laherrère
  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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