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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 21:36

Il ne vous a pas échappé que je suis un fan de John Connolly. Ni que je m’intéresse aux lectures de mes gamins. C’est comme ça que j’ai été amené à lire à un des romans jeunesse de l’irlandais : Les portes.

Connolly portes

Samuel est un jeune garçon un peu … particulier. Disons qu’il s’intéresse à tout et pose parfois des questions qui désarçonnent les adultes. Son meilleur ami est son chien Boswell. Quelques jours avant Halloween il tombe, presque par hasard, sur une scène effarante : dans la cave de ses voisins un étrange lumière bleue est apparue, des monstres en sont sortis qui ont pris place dans le corps des adultes présents. Il semblerait que l’avant garde des démons de l’Enfer soit arrivée, pour préparer la venue de leur Maître et la fin du Monde. Au même moment, au CERN, une étrange particule semble s’échapper du Cyclotron. Il est pourtant étanche ce machin …


Les lecteurs adultes de John Connolly savent qu’il a de l’humour. Les dialogues avec Louis et Angel mettent de temps en temps un peu de soleil dans des romans en général très très sombres. Dans Les portes, il s’en donne à cœur joie ! J’ai entendu plusieurs fois mon fils éclater de rire, et j’ai moi-même beaucoup souri.


Il faut dire que les démons qui arrivent ici, et en particulier le malchanceux Nouilh ne sont pas tristes. Et que les apartés en forme de notes de bas de page valent leur pesant de protons. Parce qu’en plus de raconter une histoire plutôt bien fichue, de bien nous faire rire, John Connolly arrive, dans le même temps, à parler de trous noirs, d’accélérateur de particules et de trous de vers.


Un vrai tour de force, surtout si on ne veut pas perdre le lecteur. Résultat, le roman a autant amusé Gabrile 11 ans que son papa (c’est moi) pas mal plus d’ans. Et si vous avez un coup de blues, je vous le recommande.


John Connolly / Les portes (The gates, 2009), J’ai Lu (2011), traduit de l’irlandais par Pierre Brévignon.

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 18:08

Ca faisait un bon moment que je ne vous avais pas causé des lectures à voix haute avec mes deux affreux. Le plus beau, en fait, c’est que je continue, et qu’ils en redemandent, alors qu’ils sont en CM1 et 6°. Tant que ça dure …

 

Un peu moins de grands classiques ces derniers mois, et plus de lectures plus récentes, conseillées souvent par l’incontournable Cathie Martin, grande spécialiste en SF, fantazy et autres fantastiques.

A noter quand même que j’avais commencé à leur lire Les enfants de la terre, le premier volume. Qui a bien accroché dans l’ensemble avec quelques sérieux coups de mou lors de descriptions un poil trop longues et surtout très très didactiques. Du coup je n’ai pas poursuivi et je leur laisse le soin, s’ils le désirent, d’aller plus loin.

demons

Ensuite on a varié les plaisirs : polar écolo rigolo avec Comme un poisson dans l’eau de Carl Hiaasen et son appel à la désobéissance pas forcément passive face aux gros cons qui ont les autorités dans la poche (ça devrait leur servir dans quelques années). Drôle, allumé, iconoclaste, écolo … Gros succès.

 

Gros succès de l’histoire d’univers parallèle de La conspiration Merlin de Diana Wynne Jones qui aurait sans doute eu du mal à passer sans un peu d’aide vu le nombre de questions posées. Il faut dire que l’histoire est éclatée entre plusieurs personnages vivant, a priori, dans des univers différents et que faire le lien n’était pas facile pour eux.

 

Gros succès également malgré trop de scènes d’amour (avis partagé, frère et sœur d’accord pour un fois), de la trilogie Leilan de Magali Ségura. Des affreux vraiment affreux, un justicier masqué, un prince qui ne veut pas être prince mais manie l’épée et l’arc comme pas un, une princesse qui n’en est pas une et qui se bat au moins aussi bien que le prince, des combats, de la magie, du suspense … Tout ce qu’il faut, avec les rebondissements et surprises quand il faut.

 

gaimanowens

Rigoler en se faisant peur, la recette est bonne et marche à tous les coups quand elle est bien appliquée. C’est le cas de Démons de Royce Buckingham qui voit deux ados mal dans leur peau (pléonasme) et surtout assez peu intégré dans l’inculture générale affronter une espèce d’abomination qui dévore tout sur son passage. Frissons et rires assurés grâce aux démons type Gremlins qui mettent une pagaille innommable.

 

Les deux derniers en date resteront aussi dans les mémoires : le magnifique Doglands, dont je vous ai déjà causé ici. Il a posé beaucoup de questions et permis de réfléchir à l’attitude de l’homme face à la nature en général, aux animaux domestiqués en particulier. Il a aussi suscité beaucoup d’émotions, cris de rage et d’incrédulité à la mort de certains personnages, des rire les larmes n’étaient pas loin, bref gros succès.

 

Leilan

Et là on a attaqué L’étrange vie de Nobody Owens de l’immense Neil Gaiman, qui démarre très fort, et franchement, je me régale (tellement que je crois bien que je vous ferai un petit billet quand j’aurai fini de le leur lire …).

 

En réserve ensuite, un autre Neil Gaiman, Les trois mousquetaires et quelques autres. Donc tant qu’ils en redemandent, on continue.

 

Un conseil à tous ceux qui ont des enfants, lisez-leur, lisez-leur, sans vous arrêter quand ils commencent à lire leurs propres livres (et les miens dévorent les bouquins, de Harry Potter à La guerre des clans, en passant par Les chevaliers d’émeraude, Conan Doyle ou le club des cinq). Pour ma part je ne compte m’arrêter que lorsqu’ils n’en demanderont plus.

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 22:45

Me revoilà donc, pour quelques jours. Avec de nouvelles chroniques accumulées sur la plage. C’est parti.


Un Tim Willocks en littérature jeunesse, quand on a lu La religion ou Bad city blues ça parait un peu risqué. Risqué mais prometteur. N’écoutant que mon sens du devoir, j’ai donc décidé de lire Doglands avant de le mettre dans les pognes de mes deux affreux. Il y a des sacrifices plus douloureux.


Willocks doglandsLa fosse de Dedbone, véritable enfer canin. Les lévriers y sont parqués, réduits en esclavage et entraînés pour la course. Ceux qui ne font pas l’affaire sont éliminés. C’est là que naissent Furgul et ses trois sœurs, promis à la mort. Si leur mère est Keeva est la plus rapide, leur père est un maraudeur exceptionnel qui, par amour, réussit à entrer et à ressortir de cet enfer. Bâtards, les quatre chiots sont promis à la mort. Mais Fulgur signifie « Brave » en langue chien. Il entend l’appel de Doglands, lieu mythique où courent les chiens libres, et il décide de se rebeller contre la tyrannie des hommes.


Pas de doute, on est bien chez Willocks, et c’est bien accessible aux minots.


On est chez Willocks, en premier lieu, parce qu’il y a une sacré histoire, c’est un conteur exceptionnel ce bonhomme, et cela se vérifie une fois de plus. On est chez Willocks parce qu’il y a de la colère, de la rage, de la révolte. On est chez Willocks parce ce que même quelqu’un qui comme moi n’aime pas les chiens se passionne pour les aventures de la bande. On est chez Willocks parce qu’il y a de la violence, jamais gratuite, mais bien présente. On est chez Willocks car il y a une écriture puissante et poétique et de grands moments d’émotion.


Et c’est accessible parce que, heureusement dirais-je, la violence n’atteint pas les niveaux de ce qu’on peut lire dans ses romans adultes. Essentiellement pour ce qui est de la violence psychologique. Parce que ça saigne quand même pas mal et un certain nombre de personnages restent sur le carreau.


Je m’apprête donc à le lire à mes deux clients préférés, je vous dirai s’ils ont autant aimé que moi.


Tim Willocks / Doglands (Doglands, 2011), Syros (2012), traduit l’anglais par Benjamin Legrand.

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 19:30

Cela fait un bout de temps que je ne vous avais pas parlé de lectures pour les minots. Ca avait commencé avec Le seigneur des anneaux, on a ensuite continué avec des classiques et des moins classiques.

 

Comme annoncé dans ce dernier billet, depuis on a lu ensemble Les contes du chats perché, un certain nombre de Roald Dahl, dont ses deux livres de mémoires (sur son enfance et sur sa participation à la deuxième guerre mondiale), Tom Sawyer et Huckleberry Fynn (qui nous a donné l’occasion de parler de l’esclavage, du racisme …), le très beau Moonfleet qui a permis de mettre le doigt sur les libertés que peut prendre un réalisateur quand il tourne un film d’après un roman (dans ce cas le roman ET le film sont magnifiques), Croc Blanc, beaucoup plus complexe et philosophique que dans mon souvenir de môme qui n’avait retenu que la partie aventure du roman …

hiaasen-minots.jpeg

Et pour finir, un roman d’aujourd’hui, avec lequel on s’est, une fois de plus, tous régalés, moi autant qu’eux : Panthère de Carl Hiaasen. Un peu compliqué pour des enfants de 7 et 9 ans (parce que les personnages sont adultes ou grands adolescents, avec le langage que cela suppose), mais très bien à leur lire, parce que pour jeunes comme pour moins jeunes, Carl Hiaasen reste Carl Hiaasen.

 

C'est-à-dire qu’il y a de sacrés énergumènes (dont un personnage de Mal de chien), que les salauds sont très méchants, très nuisibles, mais heureusement très bêtes et qu’à l’arrivée ils en prennent plein le museau, avec l’inventivité que l’on connaît (et qui a enchanté le jeune public !), parce qu’il y a du suspense, parce que la morale plus que la loi est respectée (en gros, pour châtier les salauds, les « gentils » se permettent quelques légères infractions à une loi trop rigide, style coller un emmerdeur à poil contre un arbre ou voler les tuyaux d’une bande de pollueurs). Parce qu’on y voit des animaux sauvages ce qui plait toujours à cet âge.

 

Résultat, ils en redemandent (et il y en a d’autres) et ils demandent déjà quand ils pourront lire mes Hiaasen à moi (un peu plus tard), et quand ils pourront lire Le gang de la clé à molette (parce qu’un des personnages de Panthère a Hayduke pour modèle, c’est dire !).

 

Conclusion : on s’est bien marré, et ils ont encore plus envie de lire. Bingo !

 

Pour continuer, on a le choix entre Kim de Kipling, démarrer l’interminable série des Enfants de la terre de Jean Auel, et La conspiration Merlin de Diana Wynne Jones … Suite au prochain épisode.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 23:20

Une idée de sortie pour les toulousains (terme générique à prendre a sens le plus large du terme, géographiquement parlant).

Ca s’appelle Le pays des traces, et ça se trouve en Ariège, à Saint-Lizier, à côté de Saint Girons, à moins d’une heure et demi de Toulouse.

Pour commencer, les gens qui s’en occupent sont absolument adorables et feront tout pour que la visite soit en vrai plaisir pour les gamins et les parents.

Et puis connaissez-vous beaucoup d’endroits où , en un après-midi, les gamins pourront :

  • Faire les gypaètes barbus et lâcher du haut d’un tyrolienne des os sur des cailloux,
  • Faire des fouilles archéologiques pour retrouver os, dents et outils préhistoriques,
  • Descendre en rappel dans une grotte
  • Faire des moulages de traces
  • Apprendre à reconnaître une trace d’ours, de lion des cavernes, de loup de blaireau

… Le tout accompagné d’explications claires mais jamais simplistes, données par des animateurs passionnés et donc passionnants.

Promis juré, les mômes sont revenus avec une seule idée en tête, revenir le plus vite possible pour faire tout ce qu’on avait dû laisser de côté.

L’âge ? Ce qui est certain c’est que ça marche très bien avec des 6-9 ans. Avant, certaines explications risquent de passer un peu haut, après 11-12 ans, je n’ai pas l’expérience, mais il y a le risque de rentrer dans l’âge « bof ».

Pour les détails pratiques (où ? quand ? etc), suivez le lien donné en début de note.

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 00:03

Il y a déjà quelques temps je faisais part ici de mon expérience de lecture à haute voix du Seigneur des Anneaux. Bien entendu, à peine la dernière page tournée mes deux minots, pour une fois d’accord, ont crié d’une seule voix : Qu’est-ce qu’on va lire maintenant ?


SalgariVous m’aviez suggéré quelques pistes, mais n’ayant pas eu le temps de passer en bibliothèque ou en librairie, je me suis rabattu sur ce que j’avais sous la main, à savoir Le Corsaire Noir, et sa suite La reine des Caraïbes du maître italien du roman d’aventures, à savoir Emilio Salgari. Ben ça a marché. Ils ont adoré.


Plus simple de structure que Le Seigneur des anneaux, ces deux romans sont très riches en vocabulaire (mots liés aux voiliers, ainsi qu’à la flore et la faune de la zone caraïbe), très riches également du point de vue historique sur la flibuste et sur l’histoire de l’occupation espagnole dans cette zone, ainsi que sur la géographie, la flore et la faune de la région. L’écriture est certes datée, et ferait très certainement ricaner des gamins de plus de 11 à 12 ans, avec ses grands sentiments exacerbés, amours impossibles et grandioses, serments de vengeance éternels, sens de l’honneur hyperbolique … Mais les miens, à 6 et 8 ans, ont adoré.


Et surtout, c’est du grand spectacle ! Batailles navales, prises de villes par les pirates, duels à l’épée, rencontre de tribus hostiles, affrontements entre un jaguar et un crocodile, passages secrets, évasions impossibles … Et j’en passe, et des meilleures. Les héros se retrouvent dans des situations impossibles, mais s’en sortent toujours, et, nouveauté par rapport à la série Sandokan, il y a les deux fidèles accompagnateurs de l’intimidant Corsaire Noir qui apportent une touche d’humour qui a été très appréciée.


Après ça, on est passé à du plus sobre, mais tout aussi efficace, qui les a enchanté, et que j’ai adoré relire, Stevensonun indémodable, insurpassable … L’île au trésor de Stevenson. Le fait d’avoir pour narrateur un enfant a, bien évidemment, beaucoup contribué à l’intérêt des enfants. Et quel pied j’ai pris à relire ce chef d’œuvre, à vibrer de nouveau au début du roman, avec l’arrivée de Billy, vieux pirates alcoolique qui craint par-dessus tout … Un marin n’ayant qu’une jambe. Un magnifique personnage de « méchant ». Long John Silver, tordu, rusé, implacable, d’une volonté inébranlable, capable de toutes les volte-face … en un mot fascinant. Comme quoi l’oncle Alfred avait raison, plus le méchant est réussi, plus le film (ou le roman) est réussi. Et ça marche dès le plus jeune âge.

Pour la suite, on a sous la main, deux Roal Dalh (James et la pêche géante et Sacrées sorcières), Croc Blanc, Les contes du chat perché, Moonfleet, Les aventures de Tom Sawyer et La marque de Zorro. De quoi tenir un petit moment.

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 21:57

A côté des inconvénients manifestes, comme les nuits raccourcies par la toux, les disputes à grands cris juste le soir où on est naze, les appels insistants au moment où on vient juste de se laisser tomber dans le canapé un bon bouquin à la main, les interruptions intempestives alors qu’il n’y a que 2 minutes qu’on s’est mis au piano etc … Il faut avouer que le boulot de pater familias présente aussi quelques bons moments. En voici quelques uns.

 

Tout d’abord le marathon de lecture continue. Après avoir terminé Le seigneur des anneaux, et n’ayant pas le temps d’aller faire un tour en librairie, on a fait avec ce qu’on avait sous la main. Nous sommes donc en ce moment en pleine forêt vénézuelienne, sur les traces de l’infâme Van Guld, au côté du Corsaire Noir, d’Emilio Salgari. Et nous enchaînerons avec la suite, La reine des Caraïbes. Tout le charme un peu désuet de ces romans d’aventure exotiques, pleins de grands sentiments, de héros au regard flamboyant et au courage indomptable, de combats entre bêtes fauves, de lieux mystérieux et de méchants vraiment immondes. Je connaissais Sandokan, je découvre avec autant de bonheur qu’eux le Corsaire Noir.

 

Dimanche dernier, je me suis sacrifié pour les amener voir Traces, le spectacle actuellement en tournée de la compagnie québécoise Les sept doigts de la main. Virtuosité, imagination, humour, rythme, poésie, musique, chorégraphie, originalité, enthousiasme. Tout. Tout est bon dans ce spectacle de cirque-danse dont on sort excité et le sourire aux lèvres. Avec, pour les lecteurs compulsifs que nous sommes tous ici, une variation étonnante sur les différentes façons d’utiliser un fauteuil sans jamais perdre la page de son bouquin … Je crois avoir vu qu’ils vont être un bon moment à Paris après leurs quelques jours à Toulouse. Si vous pouvez, ne les ratez pas.

 

Et toujours ce week-end, sur les conseils avisés d’un excellent guide dont je ne saurais trop recommander la lecture régulière, à savoir le Guide du cinéma pour les enfants / 500 DvD pour les 4-14 ans, d’Isabelle Brokman et Géraldine De Thoré j’ai sorti du tiroir un chef-d’œuvre, déjà vu au moins trois fois au cinéma : The Party de Blake Edwards avec l’immense Peter Sellers.

J’en ris encore tout seul devant mon écran. Ce film est fantastique de bout en bout, avec des morceaux d’anthologie au milieu. Peter Sellers y est absolument génial. Il a une façon lumineuse de rendre ce sentiment que nous avons tous connus un jour de nous retrouver, sans trop savoir pourquoi, dans une soirée où nous ne connaissons personne, et où nous cherchons désespérément à nous greffer quelque part, pour ne pas faire pot de fleur. Il rend ce désarroi palpable.

Et que de moments éblouissants ! Il faudrait citer le film entier, mais pour n’en choisir que trois : la scène de la chaussure, au début, qu’il arrive à faire durer presque 5 minutes, l’enchaînement de catastrophes dans la salle de bain, et le magique « Birdie num num ». Vous ne voyez pas ? Cherchez sur Google.

C’est une lapalissade que de dire que pour le comique le rythme est prépondérant. Il est là maîtrisé d’une façon proprement époustouflante. Chaque couillonnade est amenée à la seconde près : le spectateur voit l’objet qui va amener la couenne, voit le regard de Peter Sellers, commence à rire en visualisant ce qu’il se passe dans son cerveau, puis part dans un fou rire irrésistible quand c’est parti pour de bon. Grandiose.

Et je ne voudrais pas conclure sans citer également le serveur bourré, de plus en plus bourré au fur et à mesure qu’on avance dans le film qui vient, à merveille, illustrer ce qu’est le comique de répétition. Détail : Si les gamins ne rient pas forcément toujours aux mêmes gags que moi, ils sont quand même hilares.

 

Vraiment, dure vie que celle de père. Dire que pendant que je m’échine à m’occuper de mes enfants, il y en a qui ont la chance de voir 2012 ou qui de regarder la télé !

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 21:29

Il y a quelques jours j’ai écrit que j’étais en train de mener une expérience de lecture extrême. Elle est maintenant terminée. Voilà de quoi il s’agit.

Certains parents, pourvu d’une imagination débordante, sont capables d’imaginer une histoire qu’ils racontent, jour après jour à leurs enfants. Pour ma part, je suis dépourvu de toute imagination. Et mes gamins adorent les histoires.

Donc en juillet dernier j’ai entamé une sorte de marathon : la lecture, à haute voix, du Seigneur des anneaux. Fin juillet, nous avons ouvert pour la première fois l’édition en un seul volume, illustrée par Alan Lee. Plus de 1000 pages, et les gamins ont pour la première fois entendu parler de Frodon, Sam, Merry et Pipin, puis de Gandalf et de tous les autres.

Et ça a marché, nous avons terminé ce matin.

Alors certes c’est un peu rude, il a fallu expliquer pas mal de mots. Il a surtout fallu expliquer la structure narrative qui, à partir du deuxième livre, se complique, partagée entre plusieurs groupes de personnages. Le plus difficile a été pour eux de comprendre qu’on pouvait parfois revenir en arrière et revoir, sous un autre angle, des événements déjà décrits et qu’ils considéraient comme acquis.

Malgré cela ils n’ont jamais lâché et ont insisté pour poursuivre, jour après jour. Mais surtout ils se sont enthousiasmés, ils ont ri de plaisir quand Gandalf réapparaît ou quand il y a des retrouvailles, pleuré à la mort du roi Theoden, se sont indignés quand un coup du sort leur paraissait trop injuste, ont protesté quand on s’arrêtait à un moment critique. J’avoue que j’ai un peu raccourci quelques descriptions et sauté quelques poèmes, mais vraiment très peu.

Et ce matin, gros coup de blues à la fin, et la question a jailli, immédiate : Qu’est-ce qu’on va lire maintenant ?

On a bien deux ou trois petits bouquins sous la main, mais après il va peut-être falloir attaquer Harry Poter. A moins que vous n’ayez d’autres idées …

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 22:55

Un petit billet d’information pour les parents de minots accros aux séries. Trois séries qui marchent très fort viennent de sortir de nouveaux épisodes. J’ai nommé :

 

Dans la série des petites poules, un nouveau grand format vient d’arriver, et du coup le précédent Coup de foudre au poulailler est sorti en petit format (et donc moins cher). Ca cause d’amour, de théâtre … et de petites poules. Il n’y a aucune raison que ça ne soit pas aussi génial que les précédents.

 

Dans la série de l’école des massacreurs de dragons Wiglaf est de retour dans Demande de rançon. Là aussi, je ne leur ai pas encore lu, mais il n’y a aucune raison que le cocktail aventures, suspense et humour ne soit pas au rendez-vous.

 

Une découverte récente de l’aîné, huit ans, la cabane magique. Récente mais dévorante, et il s’est donc rué sur le n°34 qui vient de sortir, il s’appelle Un monstre sous les mers.

 

Voilà de quoi occuper la fin de vacances.

 

Quant à moi, je mène avec eux en ce moment une expérience de lecture extrême. Je vous en parlerai quand nous serons arrivé au bout.

 

Sur ce, je conclue cette avalanche de billets et vous annonce que le blog se met en vacances pour quelques jours. On se retrouve à la rentrée.

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 22:51

Ca y est, j’ai cédé à la pression populaire et j’ai amené les deux minots voir Le petit Nicolas.

 

Et alors ? Et alors … impression en demi-teinte.

 

Première constatation, ils ont aimé. Il ont adoré Rufus faisant le guignol devant le Bouillon, ils ont adoré le papa de Nicolas faisant le pitre pour faire rire son fils, et la baffe que se récolte Agnan quand il enlève ses lunettes.

 

Je suis pour ma part beaucoup plus réservé.

 

Sur les acteurs, rien à dire. Les enfants jouent bien (et ce n’est pas gagné d’avance), et les adultes sont parfaits. Le casting est même étonnamment réussi, avec une tendresse spéciale pour les deux instits, à savoir la gentille Sandrine Kiberlain, et Anémone en peau de vache.

 

Pas de grands reproches à faire non plus aux épisodes pris parmi la myriade de possibilités, il fallait bien faire un choix, celui-ci en vaut bien un autre.

 

Mais c’est ensuite que ça se gâte …

 

L’humour des bouquins repose essentiellement sur deux choses : la déformation des faits induite par la vision qu’en a Nicolas, et le comique de répétition. Je n’ai retrouvé aucune des deux.

 

Certes Nicolas se trompe, interprète mal ce qu’il voit, mais dans le film tout est explicite. La « vraie réalité » est montrée, et Nicolas se trompe. Dans le livre on n’a QUE l’interprétation de Nicolas, et c’est dans le travail de transposition du lecteur que réside le rire. Mais il est vrai que c’était très difficile à passer à l’écran. Et sur ce plan là, je m’attendais à être déçu.

 

Plus incompréhensible, pourquoi avoir fait l’impasse sur le comique de répétition ? Une seule bagarre, un seul « Agnan sale cafard », un seul « regardez moi dans les yeux » … Là où, épisode après épisode, Nicolas explique, comme le font les enfants, pourquoi on l’appelle Le Bouillon, là où les bagarres éclatent à répétition, où Eudes multiplie les coups de poing sur le nez, et où cette répétition fait rire … J’avoue que je ne comprends pas le choix d’avoir effacé ce mécanisme pourtant très facile à transposer au cinéma.

 

Pour finir, la fin m’a semblé lourdingue. Jamais, au grand jamais, Goscinny ne s’est mis en avant de façon aussi grossière. Le « plus tard je voudrais faire rire les gens » est vraiment, vraiment de trop.

 

Bref, si vos enfants insistent, vous pouvez y aller, ce n’est pas indigne, mais vous pouvez également vous en passer sans risquer de manquer un chef-d’œuvre.

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