Le blog de Sarah Weinman est, pour ceux qui lisent un peu l’anglais, une source inépuisable d’informations. Voici deux articles fort intéressants piochés grâce à ses liens.
Au journaliste qui l’interroge sur les questions de problèmes raciaux dans son dernier roman The way home, George Pelecanos répond : « What divides people are issues of class. » Je peux me tromper (et si de distingués anglicistes passent par ici, il peuvent alors me corriger), mais je traduirais ça par : ce qui divise les gens ce sont les questions de classe … George, je t’aime !
Le second est une critique enthousiaste du nouveau roman de James Ellroy, Blood’s a Rover, annoncé cette année chez Rivages. On y trouve, entre autres, ce paragraphe qui exprime assez clairement ce que les lecteurs attentifs du maître de LA ressentaient depuis longtemps : James Ellroy est loin d’être aussi à droite qu’il aime bien le dire. Il aime provoquer, scandaliser, faire le pitre, passer pour un bon gros facho simpliste bien bas de front. Seuls ceux qui n’ont pas vraiment lu ses bouquins s’y laissent prendre. Il semblerait que ce dernier opus soit à même d’éclairer les naïfs :
« And here's the biggest revelation of all: prepare to forget everything you think you know about James Ellroy's politics. Those ugly facets of the macho persona he writes so well -- the racism, misogyny and homophobia -- might well have led you to believe Ellroy is so right-wing he makes George W. Bush look like a pinko. And that's apparently what he wants us to think; he wilfully plays up to that reputation, describing his own views on his Facebook page as "reactionary". But if a novel can give an insight into a writer's true nature, then BLOOD'S A ROVER belies that public image. In these pages, Ellroy mercilessly examines the cost of fascism to man and society. ».
Ma bonne dame, si les américains se mettent à être compliqués et à pencher plus à gauche que prévu …