J’ai la flemme, donc vous chercherez les références des dessinateurs tout seuls, comme des grands.
Pour tous ceux qui, comme moi, se désolent d’arriver à la fin de Sandman, j’ai découvert dernièrement que Neil Gaiman avait écrit les scenarii de deux BD consacrées à Death, une des sœurs de Sandman, alias Dream, alias Morphée alias … Quant à Death j’imagine qu’il est inutile de traduire.
Chez Terry Pratchett (compère de Neil Gaiman, et pas seulement pour De bons présages leur roman à quatre mains absolument génial) la Mort est masculin, squelettique et muni d’une faux (oui muni, sans « e » si vous avez lu les annales du Disque Monde, sinon je répète, la Mort est Un, pas Une).
Chez Neil Gaiman, et en particulier dans la série Sandman, Death est féminine, et même sacrément féminine, jugez plutôt.
Si l’on compare à Sandman, les deux volumes sont minces, les intrigues plus succinctes, les situations moins fouillées. Mais l’on retrouve l’univers de cette BD culte.
La vie à quel prix et Temps forts de la vie ont pour protagonistes principales, Foxglove, une chanteuse folk rock qui commence à percer et sa copine. Autour d’elles une galerie de personnages très gaimaniens, comme une sorte de sorcier qui croit accéder à l’immortalité en volant le grigri de Death, un ado mal dans sa peau qui pense se suicider, les rues de New York la nuit et leur faune, le monde du spectacle et sa faune non moins exotique …
Et Death. Séduisante, attirante, à la fois si proche et si distante, si compréhensive et si implacable. Death quoi. Comme toujours chez Gaiman c’est tendre, poétique, très humain, et l’humour effleure toujours. Comme toujours chez Gaiman, ça en dit beaucoup plus sur nos vies, notre rapport aux mythes et à la mort qu’il n’y semble au premier regard. Comme toujours chez Gaiman c’est magnifiquement raconté. Et comme toujours chez Gaiman, c’est trop court, on en voudrait bien un peu plus …
Je ne sais pas si les autres frères et sœurs de Dream vont aussi être ainsi mis au centre de nouveaux récits. Ou si c’est déjà fait. On ne peut que le souhaiter.
Neil Gaiman / La vie … à quel prix (The high cost of living), trad de l’anglais par Geneviève Coulomb. Panini Comics. Et Temps forts de la vie (The time of your life), trad de l’anglais par Geneviève Coulomb. Panini Comics.