Il semblerait que je n’ai pas trop de chance en ce moment avec mes bouquins. Après le Colin Harrison, que j’ai trouvé moyen, j’ai attaqué un bouquin d’un inconnu, publié chez Krakoen, maison dont j’aime bien les parutions en général. Ca s’appelle Poétique du combat (joli titre), de Cyril Gely. Et je suis mitigé. Explication.
Axel Mars est un ancien flic, ancien boxeur, devenu privé. Il s'occupe habituellement de divorces, de fugues et d'affaires d'espionnage industriel. Là c'est autre chose. Une des voisines de sa grand-mère qui l'a élevé à la mort de ses parents a été violée et tuée avec une sauvagerie impitoyable. Axel, avec l'appui de son ancien mentor toujours flic décide d'enquêter main dans la main avec la police. Mais le meurtrier ne s'arrête pas là et quelques jours plus tard une seconde jeune femme est massacrée dans des conditions analogues. La course poursuite avec le tueur qui se moque d'eux est engagée.
La quatrième de couverture nous apprend que Cyril Gely est un auteur de théâtre connu et reconnu. Ce qui explique sans doute que dans son roman les dialogues sonnent juste. Ce qui est déjà beaucoup. Les personnages sont plutôt bien campés, et on suit l’histoire sans ennui. Mais.
Mais, une histoire de serial killer de plus. Pas moins bien faite qu'une autre. Donc elle se lit. Mais n'apportant pas non plus grand-chose de nouveau. Et une chose m’a agacé : dans le bouquin, Axel Mars a plusieurs fers au feu. Outre l’histoire principale, il est en conflit ouvert avec un ancien collègue, et il démarre une enquête sur l’espionnage industriel dans une boite internet. Et, à la fin du bouquin, il laisse ces deux histoires complètement en l’air. De deux choses l’une, soit il n’a pas su tout conclure dans les temps et espaces impartis, et il fallait couper. Soit il fait au lecteur un gros, très gros appel du pied pour qu’il achète le suivant. Dans les deux cas, ça m’agace.
En bref, bien sans plus. Et pour me remettre d’aplomb, j’ai décidé de revenir aux fondamentaux comme disait mon entraineur de rrrrrrruby. En l’occurrence un Dave Robicheaux que j’avais complètement raté à sa sortie en grand format. Et c’est le pied.
Cyril Gely / Poétique du combat, Krakoen (2010).