Petite info qui m’a doucement fait marrer : le groupe du « riche con » Arnault retire toute sa pub présente et à venir à Libé qui a osé le crime de lèse-majesté avec sa une de la semaine dernière.
Hihi …
J’entends encore tous les chantres (chancres ?) du libéralisme à tout crin et à poil de zébu long parler de « radio libre », « presse libre », « télé libre » en opposition au service public dépendant de l’état et donc, forcément inféodé, aux ordres … Alors que le fier journaliste travaillant pour une presse « libre » peut, lui, dire ce qu’il veut.
Hihi.
Et quand je disais que tout organe de presse qui dépend de la pub pour vivre était forcément à la botte de ceux qui payent cette pub, je me suis souvent fait traiter de vieux con (con pourquoi pas, mais vieux merde !), de réac (pouf pouf), d’abominable étatiste, d’affreux jacobin … Bref de tous les noms.
Ce petit épisode cocasse montre que :
Quand un organe de presse dépend de l’état, au moins tout le monde sait de qui il prend ses ordres (on sait à qui obéit l’ex contestataire Philippe Val par exemple), et tout le monde peut, dans une certaine mesure, foutre un coup de pied au cul des donneurs d’ordre en question aux élections suivantes. En général ça ne change pas grand chose, mais ça soulage momentanément.
Quand un organe de presse dépend de la pub, il est pied et poings liés, contraint de lécher plus ou moins subtilement le fion de ceux qui le maintiennent en vie. Mais là ce n’est pas affiché. Et ceux là, on n’a aucun moyen facile de les foutre dehors. A part peut-être une bonne révolution, avec quelques émasculations et pendaisons de grands patrons et d’actionnaires. C’est tentant, mais on dirait que ce n’est pas pour demain.
Certains avaient fini par oublier la laisse. Le rappel à l’ordre n’a pas tardé… Moralité, le seul moyen d’être indépendant est de ne dépendre d’aucun revenu publicitaire, la pub c’est la laisse et la muselière.
…
En parlant de riches, comme je ne suis pas gentil, je vous fais part de la réflexion d’une collègue qui m’a bien fait rire : les fossoyeurs de chez Leclerc vont pouvoir faire un prix familial à leur tout dernier client. Hihi.