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Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère

Léon, roi de Montmartre.

Les éditions Belfond ont eu l’excellente idée de rééditer les aventures du commissaire Léon de la fantasque Nadine Monfils. Je l’avais croisée il y a quelques années à Frontignan, et l’avais trouvée drôle et chaleureuse en débat. Je m’étais donc promis de lire ses bouquins, et puis, l’oubli, l’avalanche de titres, la routine … Je ne l’ai finalement découvert qu’avec Les vacances d’un serial killer, qui m’a enchanté. C’est pourquoi je suis si content d’avoir l’occasion de découvrir ses romans plus anciens avec ce premier titre : Madame Edouard.

 

Monfils Edouard

Le commissaire Léon, de Montmartre se traine quelques handicaps pour faire une brillante carrière : A plus de quarante ans il vit chez sa mère, se passe les nerfs en tricotant, est affublé d’un chien très fainéant répondant au doux nom de Babelutte qui a les pattes arrière plus longues que les pattes avant et d’une secrétaire nymphomane collectionneuse de boucles d’oreilles pour le moins originales. Malgré tout, il est plutôt efficace. Et il va en avoir bien besoin pour découvrir qui sème les cadavres de jeunes femmes dans les différents cimetières de la capitale. Des cadavres auxquels il manque un bras, et toujours sommairement enterrés à côté de tombes de grands peintres …

 

Dès qu’un auteur fait preuve d’un peu d’imagination et crée des personnages un poil originaux on a droit à la tarte à la crème des personnages « hauts en couleur ». En l’occurrence, ici, l’expression est particulièrement adaptée. Un commissaire qui tricote pour se passer les nerfs, une secrétaire botoxée de partout qui porte de vrais aquariums avec poissons à chaque oreille, des clients de bar que ne renierait pas Westlake pour son O.J. Bar … Et bien d’autres.

 

Le plus beau est qu’elle les aime ces personnages, et nous aussi (nous aussi on les aime). Aucune méchanceté, aucune condescendance, on sent que l’auteur adore toute cette humanité extravagante, parfois souffrante, parfois emmerdante, parfois même limite dangereuse. Un vrai régal, d’autant plus que de façon étonnante dans ce beau bazar l’intrigue tient la route.

 

Ajoutez le plaisir anticipé de lire la suite, le volume regroupant deux romans et vous crierez avec moi : « Vive Léon ! Vive Nadine ! »

 

Nadine Monfils / Madame Edouard, Belfond (2012).

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