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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 22:55

Comme annoncé précédemment, voici donc une nouvelle réédition du grand Elmore Leonard. Permis de chasse est d’une tonalité plus sombre que ses polars habituels.

Leonard chasse

Dans sa maison grand luxe de Floride, Robbie Daniels, millionnaire imbuvable collectionne les armes … et s’en sert à la première occasion. Pour descendre un haïtien venu le cambrioler par exemple. Il devrait avoir des ennuis, mais il est riche et Walter Kouza, flic raciste et ripoux n’insiste pas trop dans son enquête. Il se fait même embaucher par Robbie comme gare du corps, et plus si affinités meurtrières. Mais il y a aussi Bryan, un flic de Detroit qui connaît bien Kouza et va découvrir Robbie Daniels, et Angela Nolan qui veut écrire un article sur les lubies des riches …


Un Elmore Leonard grand cru, où l’on retrouve bien son style, mais avec une critique plus marquée et une coloration plus sombre que ces polars habituels.


On y retrouve, une fois de plus tous les ingrédients : héros cool, droit, drôle mais inflexible, femme intelligente, drôle et forte, quelques affreux bien bas de front … Mais ici, comme dans Stick, plus que dans Stick même, la charge contre une classe richissime et arrogante se pensant au-dessus des lois, et même au-dessus du reste de l’humanité est particulièrement appuyée. Appuyée à la façon Elmore Leonard bien sûr. Aucun grand discours, pas de pamphlet, pas de grands développements explicatifs. Juste une histoire, des dialogues et on laisse le lecteur tirer ses conclusions tout seul. C’est pour ça que c’est aussi agréable et efficace. Décidément, le grand homme va nous manquer, plus qu’on ne pourrait l’imaginer.


Je ne peux terminer cette note un peu triste qu’avec deux extraits des dix règles d’écriture du maître (petit ouvrage publié hors commerce chez rivages) :


« Voici des règles que j’ai glanées au fil du temps pour m’aider à rester invisible quand j’écris un livre ».

« La plus importante de mes règles résume toutes les autres. Si ça a l’air écrit, je réécris ».


Elmore Leonard / Permis de chasse (Split images, 1982), Rivages/Noir (2013), traduit de l’américain par Elie Robert-Nicoud.

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  • : Il sera essentiellement question de polars, mais pas seulement. Cinéma, BD, musique et coups de gueule pourront s'inviter. Jean-Marc Laherrère
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