C’est Bernard Strainchamps, à l’époque de Mauvais Genres qui m’avait donné l’idée de lire les romans de Joseph Bialot. C’est aussi lui qui nous avait mis en contact.
Contact uniquement téléphonique malheureusement, étant donné qu’il ne se déplaçait plus trop, et que je l’ai raté chaque fois que je suis allé à Paris.
Et pourtant, bien que je ne l’ai jamais rencontré « en vrai », les quelques contacts téléphoniques et mail que j’ai eu avec lui n’ont fait que confirmer l’impression que laissent ses bouquins. Celle de quelqu’un plein de vie et d’humour, toujours préoccupé du sort des autres, toujours capable d’indignation et de coups de sang devant les injustices croissantes.
Quelqu’un de cultivé, chaleureux et drôle, qui appelait pour me remercier d’avoir écrit telle ou telle chronique (alors que c’est moi qui aurait dû l’appeler pour le remercier d’avoir écrit de si beaux livres !) ou qui envoyait une blague de cul qui l’avait bien fait rire …
Ben c’est raté, je ne le rencontrerai plus. Lui qui avait échappé à la mort quand tant de ses camarades périssaient c’est fait rattraper dimanche dernier. Salope de Mort, on avait pourtant bien fini par le croire increvable.
Restent ses bouquins, le formidable hymne A la vie !, les terrifiants 186 marches vers les nuages et Votre fumée montera au ciel, ses polars « classiques », comme La nuit du souvenir etc …
Salut Jo.
Avec l’accord de Bernard, revoici l’entretien avec les fidèles de Mauvais Genres réalisé en 2002.