Après l’éprouvant Empereurs de ténèbres, j’avais besoin de quelque chose de léger, amusant, gouleyant sans être niais. Une blonde de trop de Loriano Macchiavelli, acheté lors du salon Toulouse Polars du Sud où j’avais eu l’occasion d’apprécier l’humour, l’intelligence et la gentillesse de l’auteur s’est révélé être le bon choix.
Il fait chaud. Sarti Antonio est de mauvaise humeur, et l'heure de rentrer chez lui a sonné quand on l'appelle pour un meurtre. Un jeune, connu pour être un dealer, a fini d'agoniser dans un appartement. Les deux occupants, une blonde et son copain, disent connaître vaguement la victime qui est venue mourir chez eux. Il aurait prononcé deux noms avant de mourir. Pressé par ses supérieurs, Sarti part en chasse avec l'aide grinçante de son ami Rosas.
Un tout petit roman (ou une très grande nouvelle), paru initialement en feuilleton dans un journal. Si on n'a pas ici la richesse de la description de la ville de Bologne qu’offrent les romans de la série, cet épisode est un vrai régal.
Un régal de retrouver la mauvaise humeur de Sarti Antonio toujours grognon, râleur, à le recherche d'un bon café. Un régal de croiser ses comparses et collègues qui forment une galerie de personnages des plus réjouissante. Un régal que cet humour de l’auteur, qui interpelle joyeusement son personnage.
Certes, je ne conseillerais pas à ceux qui ne connaissent pas Sarti de commencer par ce volume (qui suppose un minimum de familiarité avec la série), mais pour les fans, c’est un excellent moment de lecture qui permet de retrouver ce personnage atypique et qui n'a qu'un défaut : être trop court.
Loriano Macchiavelli / Une blonde de trop (Una bionda di troppo, per Sarti Antonio, 2003), Bernard Psacuito (2010), traduit de l’italien par Brigitte Jensen-Psacuito.