Ca fait du bien, de temps en temps, de faire un petit trou normand. Et hop, entre deux romans, quelques nouvelles, bien courtes, bien serrées. J’ai toujours deux ou trois recueils sous la main, pour l’occasion. Cette fois c’est L’ironie du short, de Max Obione dont j’avais aimé un précédent recueil, Balistique du désir.
18 nouvelles aux thématiques très variées (plus, si mes souvenirs sont exacts que le recueil cité en introduction), et surtout aux tonalités diverses : humour, noirceur, science-fiction, fantastique, traque, vengeance, folie ou tendresse. Tout y passe.
Chacun, forcément, aura ses chouchous, une ou deux nouvelles (de commande ?) sont, de mon point de vue, un peu en retrait des autres. Ce qui laisse facilement une bonne quinzaine de petites perles plus ou moins chatoyantes, plus ou moins noires (je sais, les perles c’est blanc d’habitude, mais celles-là sont noires ou chatoyantes).
Pour a part, j’ai une faible pour l’excellent pétage de plombs de Marcel Bovary (dans le genre humour noir et Grand-Guignol), la tendresse mélancolique de Aurel et Maddy, l’humour vachard et le regard sur le monde de l’édition de Attention à la marche, ou la noirceur glauque de L’ironie du short.
Vous aurez sans doute vos préférences.
Et cerise sur le gâteau, ou olive dans le martini, l’ensemble est précédé par une autre perle, comme ça, pour le même prix, une préface de Maître Jean-Bernard Pouy. Du pur Pouy, excellent donc.
Max Obione / L’ironie du short, Krakoen (2011).