Il me semble qu’il est un peu en avance cette année. D’habitude il nous arrive plutôt en mars (si je ne m’abuse). Mais on ne va pas s’en plaindre, bien au contraire. Le voilà donc. Qui ? Walt Longmire, le shérif de Craig Johnson, qui nous arrive au galop, monté sur son Dark Horse.
Walt Longmire n’aime pas les affaires trop simples … Wade Barsad était une vraie pourriture. Capable de mettre le feu à l’écurie de sa femme Mary, avec les chevaux à l’intérieur. Du coup Mary est entrée dans la chambre et l’a abattu de six balles avant que le feu ne se propage à la maison. Fin de l’histoire. Sauf pour Walt qui accueille Mary dans sa prison. Comme le meurtre a eu lieu dans un autre comté, il décide de s’y rendre incognito. Mais difficile de ne pas être reconnu quand on a le gabarit de Walt, qu’on est accompagné par Le Chien, et qu’en plus un Cheyenne taillé comme un chêne traine dans le coin …
Walt Longmire et son chien ; Henry Standing Bear ; la nature du Wyoming ; Vic l’adjointe gironde mais pas commode ; une bonne histoire ; de la castagne ; du suspense ; un vrai salaud ; des coups de théâtres ; des dialogues qui claquent et de l’humour.
Tous les ingrédients de la cuisine généreuse et humaniste du plus français des cow-boys du Wyoming. Et une fois de plus, la cuisson est parfaite. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus pour vous précipiter ?
Que je vous dise qu’il y a le portrait d’un village paumé, rude, dur, mais décrit avec une grande tendresse ? Qu’on y apprend deux trois choses sur les Buffalo Soldiers ? Qu’on y croise quelques personnages secondaires qu’on espère revoir l’an prochain ? Qu’on est toujours enchanté d’avoir des nouvelles du comté d’Absaroka ?
Ben voilà, c’est dit.
Craig Johnson / Dark Horse (Dark Horse, 2009), Gallmeister (2013), traduit de l’américain par Sophie Aslanides.